Kidnappée, battue, Magdala Louis raconte les atrocités vécues

Entre les mains de ses ravisseurs, la jeune femme de 33 ans, rapporte avoir vécu l’enfer au bout de plus 48 heures d’otage dans un quartier de la capitale. Enlevée à Juvénat, en compagnie du maestro Dickens Princivil, Magdala Louis est revenue sur des heures ayant pu faire basculer sa vie.


En remontant les faits, Magdala Louis, le visage tuméfié, peinait à contenir ses larmes. La jeune femme venait, au soir du dimanche 6 décembre, d’une cérémonie de graduation à l’Hôtel Caribe quand elle s’était fait enlever. Selon son récit, le maestro Dickens Princivil, après avoir déposé 3 autres occupants du véhicule, a promis de l’accompagner chez elle au centre-ville de Port-au-Prince. À la rue carlstroem, des hommes lourdement armés, ont forcé Magdala Louis ainsi que le musicien à monter dans leur voiture.

‘’Les premiers moments ont été péniblement vécus. Les bandits nous ont agressés avant de nous passer des cagoules’’, raconte-t-elle.
Dans le lieu d’otage, les ravisseurs ont invité les kidnappés à établir contact téléphonique rapide avec leurs proches aux fins de faciliter la disponibilité de la rançon. Parallèlement, ils ont maintenu les châtiments, brutalisé les deux citoyens.

‘’Ils m’ont tendu le téléphone pour aviser ma sœur du rapt. L’un des chefs du cartel exigeait que la somme de 800 mille dollars américains devra être disponible le plus rapidement possible, sinon nous seront exécutés’’, relate-t-elle.

Rassembler 300 mille dollars américains pour obtenir ma liberté était comme un défi impossible à relever et ma famille l’a clairement expliqué aux kidnappeurs. Dans l’intervalle, ils ont intensifié leur menace de mort.

‘’ Ils ont pu recourir à des méthodes de tortures barbares. Sous mes pieds, ils ont allumé un briquet, mes cheveux également ont été visés par une torche. En raison de la situation tendue, je saignais abondamment. Par la suite, ils ont fait chercher des serviettes hygiéniques pour contenir du sang qui coulait entre mes jambes’’, explique Magdala Louis.

Après avoir reçu la rançon de 300 mille dollars, les bandits nous ont conduits dans un lieu inconnu à Martissant. Le trajet a été long et ils ont mis du temps à nous abandonner dans un endroit étranger.

‘’Ils m’ont sauvagement battue. Avec leurs armes, ils m’ont frappé au visage. Les manifestations organisées pour exiger ma libération ont été très mal reçues par les kidnappeurs’’, concède-t-elle.

H.N / Haiti Infos Pro

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