Kidnapping : Les étudiants de la FLA continuent d’exiger la libération de Junior A. Augusma et des deux Dominicains
Des étudiants de la Faculté de Linguistique Appliquée ont manifesté, ce mercredi 24 février, en vue de continuer de réclamer la libération de Junior Albert Augusma alias Ti Nèg, l’un des leurs, enlevé à Port-au-Prince, samedi 20 février, en compagnie de deux techniciens dominicains travaillant sur le prochain Film de la compagnie cinématographique Muska Films.
Les étudiants ont érigé des barricades de pneus enflammés et des chaises sur la chaussée pour bloquer la Rue Dufort où est logée la Faculté de Linguistique Appliquée. Ce qui a, de façon répétée, paralysé la circulation à l’Avenue La Martinière (Bois Verna). Des policiers dépêchés sur les lieux ont, en maintes fois, fait un large usage de gaz lacrymogène et de balles réelles pour disperser les protestaires qui ne comptent pas lâcher prise.
« La police nous empêche de manifester. J’appelle à la solidarité générale afin que les 3 otages puissent être libérés », a déclaré Lors Kenson Alexandre tenant une pancarte exigeant la libération de l’interprète haïtien, Junior Albert Augusma plus connu sous le sobriquet de Ti Nèg, précisant que sa famille n’a pas un sou.
De son côté, Mieder Filias, un autre étudiant de FLA, a fait savoir que « les ravisseurs ont exigé 2 millions de dollars américains comme rançon alors que pendant toute notre vie nous ne croyons pas que nous pourrons un jour posséder cette faramineuse somme d’argent », a-t-il soutenu tout en ajoutant que la police qui devrait être de leur côté se met en face des étudiants protestataires.
Depuis plusieurs jours, des étudiants de différentes entités de l’Université d’Etat d’Haïti, particulièrement de la FLA, entament des mouvements de protestation pour réclamer la libération de Ti Nèg, poète, étudiant finissant en linguistique, kidnappé avec deux ressortissants dominicains. Des manifestations pacifiques qui sont régulièrement réprimées avec violence par les forces de l’ordre alors que les bandits continuent d’opérer en toute impunité.