‘’La communauté internationale ne doit pas être témoin passif en Haïti’’, déclare Mgr Saturné

Face au pourrissement du climat d’insécurité en Haïti, le peuple de Dieu espère une solidarité agissante de la communauté internationale pour affronter les défis, croit comprendre le président de la Conférence des évêques haïtiens (CEH), Monseigneur Launay Saturné.

Le nerf de l’Église Saint-Pierre de Pétion-Ville, regorgeait, ce jeudi de chrétiens catholiques témoins et acteurs de cette cérémonie eucharistique historique à l’initiative de la Conférence des évêques d’Haïti (CEH) et de la Conférence haïtienne des religieux (CHR) pour dire non au kidnapping. Les premières minutes de cette cérémonie à l’empreinte d’une mobilisation populaire, présageaient déjà une situation orageuse.
Aux minutes qui ont suivi l’entrée des évêques, des prêtres et des laïcs sur l’autel de sermon, des militants politiques, pancartes en main, ont également défilé devant l’assistance. De chauds vivats ont résonné dans la foule, outrée par l’insouciance des autorités face à l’explosion des cas de kidnapping. L’enlèvement à la Croix-des-Bouquets de cinq prêtres, de deux religieuses et de trois membres d’une délégation est considéré comme une goutte d’eau à faire renverser le vase.
Le clergé catholique espère profiter de cette eucharistie pour interpeller les dirigeants haïtiens face à la descente aux enfers de la société. Les bandits opèrent sans crainte, la peur s’étend plus dans les familles, souligne le célébrant principal.

‘’Nous souhaitons ardemment que les pays amis d’Haïti ne se comportent pas comme des témoins passifs de ce que nous vivons aujourd’hui’’, a lancé l’archevêque du Cap-Haïtien, Mgr Launay Saturné.
Le prélat souligne l’impérieuse nécessité que les amis d’Haïti accompagnent le peuple pour éviter son déclin. En vertu des considérations d’ordre moral et fraternel, Haïti doit miser sur ses amis.
‘’An nom de la fraternité universelle et de la solidarité internationale, il n’est pas bon de laisser un pays aller à sa perte’’, soutient le numéro un de la CEH.
La fin de l’office a été émaillée d’incidents. La police a fait usage abusif de gaz lacrymogène après l’incendie par des militants politiques d’un véhicule immatriculé Service de l’État dans les parages de l’Église Saint-Pierre de Pétion-Ville.

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