La Conférence Haïtienne des Religieux appelle Jovenel Moïse à faire le nécessaire

La Conférence Haïtienne des Religieux/ses (CHR) appelle Jovenel Moïse à écouter le cri de la population et à faire le nécessaire. Dans une lettre ouverte adressée au président illégal ce 8 mars 2021, la CHR dit profiter du 9 mars, date marquant les 38 ans de la visite du Pape St Jean Paul II en Haïti, pour réitérer l’appel fait par la Conférence Épiscopale d’Haïti le 2 février dernier.

Le 2 février 2021, la Conférence des Évêques d’Haïti a attiré l’attention de Jovenel Moïse sur l’ensemble des problèmes qui ravagent le cœur des Haïtiens. Elle a précisé que le pays est au bord de l’explosion et que le quotidien du peuple est fait de mort, d’assassinat, d’impunité et d’insécurité. Soulignant que les décisions visant à rédiger une autre Constitution et l’instauration du Conseil Électoral Provisoire ne font qu’aggraver la situation, l’ensemble des évêques avaient conseillé au président de suivre la voie de la raison.

Ensuite, d’interpréter la loi au même sens qu’il avait fait pour statuer sur les mandats des parlementaires. Vu que le tableau ne fait qu’assombrir et qu’aucune décision sérieuse n’a été prise pour alléger les peines des Haïtiens, la Conférence Haïtienne des Religieux/ses (CHR) exige des réponses concrètes de la part de Jovenel Moïse, dont le respect des lois du pays.

Perplexe, la CHR se questionne sur un ensemble de paramètres, notamment pour savoir à quoi cela sert de s’accrocher à un pouvoir de manière illégale et illégitime quand la population vit dans l’insécurité alimentaire chronique. De même, elle intéresse à savoir pourquoi M. Moïse veut à tout prix prolonger ou terminer un semblant mandat sans pouvoir garantir la sécurité des vies et des biens et la libre circulation. À quoi sert un président qui n’arrive pas à stopper le train de la mort qui endeuille la population quotidiennement, conclut CHR.

Fort de cette réalité, en ce jour marquant les 38 ans de visite du Pape St Jean Paul II en Haïti, la CHR rappelle qu’« Il faut que quelque chose change ici et que les pauvres de toute sorte repprennent à espérer ». De même, elle souligne qu’en tant que religieux/ses, ils connaissent le quotidien des gens qui vivent dans les milieux les plus reculés du pays, abandonnés par l’État. En ce sens, la Conférence Haïtienne des Religieux/ses enjoint Jovenel Moïse à ne plus être spectateur, mais à donner des réponses célères aux demandes du peuple.

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