La femme enceinte assassinée à Cité Soleil, laisse derrière elle 2 autres enfants
Les membres de la famille de Guirlande Police, la jeune femme enceinte de 7 mois tuée par balles à Cité Soleil, pleurent la mort d’un être cher. Victime des affrontements sanglants entre gangs rivaux dans ce bidonville, Guirlande laisse derrière elle 2 autres enfants.
« Elle était l’amie de tout le monde. Elle n’a jamais eu d’altercations avec personne. Sa vie lui a été ôtée dans une condition tragique ! » Ces témoignages de Michena Police et de Ludès Pierre, respectivement sœur et mari de la victime, résonnent dans le couloir de Radio Kiskeya. Environ 72 heures après l’assassinat samedi dernier de la jeune femme de 27 ans, familles, proches et amis pleurent encore la mort de quelqu’un de respectueux et souriant.
«Née le 26 avril 1993, enceinte de 7 mois, Guirlande Police a reçu une balle à la tête qui a traversé son oreille. Elle est actuellement à la morgue, mais le cadavre ne peut pas tenir trop longtemps », explique sa sœur qui accuse le groupe armé ayant à sa tête le nommé « Isca », membre du regroupement dénommé « G9 an fanmi » et alliés. Michena Police réclame justice et appelle à une intervention des autorités étatiques à Cité Soleil.
Tuée devant son domicile au niveau de Soleil 17, Guirlande laisse derrière elle, 2 enfants, l’un âgé de 8 ans et l’autre 6 ans. En attendant les suivis légaux, les membres de la famille de la victime ont entamé des démarches auprès du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Encore sous le choc, la sœur et le mari rapportent que les affrontements armés se sont poursuivis jusqu’à ce mardi 28 juillet 2020.
Cette situation de terreur qui s’installe depuis plusieurs jours à Cité Soleil, impacte négativement toutes les activités dans le bidonville. Abandonnée par la police et la justice, cette commune est le théâtre des échanges entre des gangs du G9 et ceux de Gabriel ainsi connu. Pour ou contre le « G9 », la bataille pour la conquête des territoires se poursuit dans ce bidonville, la population civile en fait les frais, sous les yeux jugés « insouciants », voire « complices » de l’État central.
Luckson Saint-Vil / HIP