La FJKL met le pouvoir en garde contre toute volonté d’aggraver la crise

Après la publication du décret relatif au référendum et du calendrier électoral par le Conseil Électoral Provisoire jugé illégal par toutes les forces vives de la nation, la Fondation Je Klere (FJKL) est vite montée au créneau pour dénoncer une volonté du pouvoir PHTK d’aggraver la crise à des fins inavouables et inavouées.

Dans une note de presse publiée le 8 janvier, la FJKL invite l’exécutif à renoncer à son projet de réforme constitutionnelle.

« La Fondasyon Je Klere (FJKL) a pris connaissance, non sans étonnement, du décret du 31 décembre 2020 sur le référendum constitutionnel, publié au journal officiel, le Moniteur du 5 janvier 2021, 176e année, spécial No. 1 ainsi que du calendrier publié 48 heures plus tard par les membres du Conseil Électoral Provisoire contestés, non autorisés par la Cour de Cassation de la République à engager l’État ni à occuper une si Haute Fonction Publique », peut-on lire dans une note de presse acheminée à la rédaction du journal.

« La FJKL note que ces initiatives coïncident avec la montée vertigineuse du climat d’insécurité. En effet, les actes d’enlèvement contre rançon, de séquestration, de torture et d’assassinats augmentent dans l’indifférence des autorités étatiques », déplore la FJKL tout en soulignant que des policiers chargés de la sécurité de la population sont enlevés et séquestrés par des gangs armés alors que la police est incapable d’intervenir pour les libérer.

Par ailleurs, la FJKL a tenu à rappeler qu’ « une Constitution pour jouir du plus haut degré de légitimité politique possible doit être le fruit de la participation du peuple et de tous les segments de la société et non de référendums scélérats comme ceux du Dr François DUVALIER ou du Dr Roger LAFONTANT avec plus de 99% de ’oui ‘ connus d’avance », invitant l’exécutif à renoncer à son projet de réforme constitutionnelle qui, selon-elle, comporte des risques élevés de marginalisation de groupes, de quartiers, de zones ou d’importants segments de la société.

En ce sens, la FJKL se demande « comment dans un tel climat d’insécurité le pouvoir en place peut prétendre engager seul, avec uniquement ses zélés partisans, un référendum pour formuler, adopter et mettre en œuvre des réformes constitutionnelles sans le peuple et ses représentants en violation des règles strictes y relatives contenues dans la Constitution en vigueur ? »

Joubert Joseph/HIP

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