La mission multinationale échoue à ramener la sécurité en Haïti

Le 11 novembre 2024, la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) a publié un communiqué en trois langues pour rappeler son mandat, qui serait d’aider le gouvernement haïtien à organiser des élections libres et équitables en rétablissant la sécurité. Mais au-delà des mots, les actions sur le terrain peinent à traduire cet engagement. On peut se demander si cette mission sait réellement ce qu’elle fait en Haïti, tant l’écart entre ses paroles et ses actions est frappant.

Selon ce communiqué, la MSS, en collaboration avec la Police nationale d’Haïti (PNH), mène des opérations conjointes pour affaiblir les gangs et sécuriser des infrastructures gouvernementales. Or, malgré les belles déclarations, la réalité en Haïti reste marquée par une insécurité galopante et un sentiment de méfiance à l’égard de cette mission. Les Haïtiens, qui devraient être les premiers bénéficiaires de ces actions, n’ont pas encore vu de changements significatifs dans leur quotidien. Les gangs continuent de dominer des zones entières, limitant la liberté de mouvement de milliers de personnes et étouffant l’économie locale.

On est en droit de se questionner : où est l’impact réel de cette mission ? Le déploiement de personnel et les patrouilles, tant vantées, ne semblent pas avoir perturbé les activités des gangs, comme ils l’affirment. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’Haïti voit défiler des forces internationales promettant stabilité et sécurité. Pourtant, aujourd’hui encore, la sécurité demeure une chimère.

La publication du mandat de la MSS semble être une simple formalité de communication. Les actions concrètes, elles, sont loin d’assurer les « conditions de sécurité propices » tant attendues. L’écart entre le discours officiel et la réalité sur le terrain pousse à croire que cette mission agit sans direction claire, sans véritable stratégie pour répondre aux besoins d’un pays qui aspire à la paix et au développement. La MSS déclare vouloir « voir Haïti retrouver sa gloire », mais ses actions peinent à soutenir cette promesse.

Les Haïtiens ne peuvent plus se contenter de paroles vides et de communiqués bien rédigés. Ils ont besoin d’actes concrets, de résultats tangibles. Et pour l’instant, la mission multinationale semble bien éloignée de cet objectif, malgré ses déclarations répétées de « soutien » et de « coopération » avec le peuple haïtien.