« La police haïtienne fait tout pour empêcher que justice soit rendue à Jovenel Moïse », dénonce Samuel Madistin

Questionné sur l’enquête relative à l’assassinat du président de facto Jovenel Moïse, Me Samuel Madistin, sans langue de bois, a affirmé que la police haïtienne est en train de tout faire pour entraver le processus alors qu’il intervenait sur radio Magik9 le jeudi 29 juillet sur la conjoncture politique du pays.

Samuel Madistin, connu pour son franc-parler, n’a pas mâché ses mots quant au déroulement de l’enquête relative à l’affaire Jovenel Moïse, assassiné dans sa résidence privée dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier.

Pour l’homme de loi, la police haïtienne ne fait que bousiller l’enquête. « Ce n’est pas à Léon Charles de tenter de blanchir Claude Joseph après que son nom a été cité par un journal colombien comme l’un des présumés auteurs intellectuels de l’assassinat de Jovenel Moïse », a tancé l’avocat qui estime que la justice devrait enquêter sur la possible implication de l’ex-Premier ministre de facto et actuel ministre des affires étrangères dans ce meurtre. 

« Nous ne pouvons pas accepter que la police fasse autant de désordre dans une enquête relative à l’assassinat d’un président alors que le monde entier est en train de regarder et se demander si nous allons respecter les règles du procès équitable », a ajouté l’homme qui dénonce des faux-pas de la Direction Centrale de la Police Judicaire dans ce dossier.  

« Le code d’instruction criminelle définit les règles en matière de procès criminel. Les étapes sont clairement définies par la loi. La police ne peut arrêter des présumés criminels et les maintenir en détention pendant plus de 15 jours sans transférer leur dossier à la justice et sans leur donner la possibilité de voir leurs avocats », a-t-il dénoncé accusant la DCPJ d’avoir interrogé des présumés innocents en dehors de toutes règles prescrites par la loi.

Toujours selon l’ancien candidat à la présidence, la police est en train de remplacer le cabinet d’instruction arguant que le dossier ne devrait pas rester aussi longtemps sous la responsabilité de la PNH. Ce qui, selon l’homme de loi, peut provoquer de graves préjudices à l’enquête accusant la police de faire du show médiatique et d’avoir donné des informations erronées. 

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