L’affaire Jovenel Moïse, « source d’enrichissement illicite pour le juge Garry Orélien », dénonce le RNDDH

Dans une lettre adressée le 18 janvier 2022 au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dénonce des manœuvres de corruption du juge Garry Orélien dans le dossier de l’assassiant de Jovenel Moïse. Selon l’organisme de défense des droits humains, le Magistrat aurait reçu des sommes faramineuses de la part de personnalités indexées dans le crime. En ce sens, le RNDDH appelle l’instance judiciaire à diligenter une enquête pour éclaircir ces accusations et prendre les sanctions qui s’imposent.

Selon le RNDDH, ces accusations lui ont été parvenues après le résultat de l’enquête sur le dossier publié le 6 janvier dernier. Les plaintes concernent le comportement du Magistrat lui-même et selon lesquelles, le juge avait pris contact avec toutes les personnes contre qui un mandat d’amener a été décerné relativement à cet assassinat. D’après la lettre, Garry Orélien avait demandé cinquante mille (50 000) dollars américains à chacune d’entre elles pour annuler les mandats décernés contre elles. Également, toujours d’après la lettre, deux millions (2 000 000) de gourdes ont été versées au Magistrat pour annuler une interdiction de départ lancée à l’encontre d’une personnalité dont le nom a été cité pour s’être entretenue avec l’un des individus indexés dans ce meurtre.

Toujours d’après le RNDDH, un ancien Directeur Général de la Police a versé deux millions (2 000 000) de gourdes à Garry Orélien pour être auditionné. En plus, le jour de l’audition, cet ancien cadre de la PNH a débarqué avec 53 agents de la Police et sept véhicules pour assurer sa protection et pour empêcher son arrestation, en dépit de l’argent versé. Plus loin, lit-on, le 3 janvier dernier, le Juge Instructeur a ordonné la libération de quatre des policiers incarcérés dans le cadre de l’assassinat de Jovenel Moïse. Ce, après avoir reçu vingt-cinq mille (25 000) dollars américains au moins de la part de l’un d’eux. Cette somme, exigée par le juge pour la libération de l’agent, a été collectée par les proches de ce policier, convaincus de son innocence dans ce dossier.

Par rapport à toutes ces accusations, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a fait deux recommandations aux conseillers du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ). D’abord, vu la gravité des dénonciations, il les encourage à ouvrir une enquête approfondie sur cette affaire qui risque de saper la confiance dûe à un Juge d’Instruction.

Enfin, rappelant sa volonté de toujours collaborer avec le CSPJ, le RNDDH invite l’organe judiciaire à prendre des sanctions à l’encontre du juge Garry Orélien, dont le remboursement immédiat de ces montants indûment acquis.

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