L’ancien « Prezidan avadra », Michel Martelly, traqué partout par la diaspora haïtienne
Empêcher Martelly de monter sur scène pour invectiver, c’est une nouvelle forme de protestation enclenchée dans la diaspora haïtienne depuis quelques temps contre l’ancien président ‘’Tèt kale’’. Reconnu pour ses propos misogynes, haineux et violents, Michel Martelly est détesté en même temps contesté par une frange importante de la diaspora qui met des bâtons dans les roues du chanteur à chaque fois qu’il est programmé ou invité à participer dans des activités publiques.
Si publiquement, il n’est pas encore déclaré persona non grata en Haïti, Michel Martelly est déjà la risée des Haïtiens de la diaspora, qui ne cessent de lui faire obstacle en l’empêchant de produire sur scène avec son groupe Sweet-Micky. Programmé le 10 juin 2022 à Sarcelles, ville emblématique de la banlieue parisienne, le chef de file des « bandi legal », comme un pestiféré, n’est pas autorisé à honorer son engagement, il a été interdit de performer. Cette décision émanant de la mairie de la commune de Sarcelles, fait suite à une demande de la Fédération de la Diaspora Haïtienne d’Europe (FEDHE), d’empêcher l’ancien chef d’Etat haïtien de monter sur scène.
Déjà en 2019, la communauté haïtienne de Montréal avait écrit au premier ministre du Canada, Justin Trudeau pour demander l’annulation du spectacle de Sweet Micky : Black Tuxedo Affair. La diaspora haïtienne de Little Haïti aux Etats-Unis au mois de mai dernier, a eu gain de cause auprès du département de police de Miami qui n’a pas délivré de permis pour la participation de Michel Martelly au festival Best of Haïti Music Fest. Et maintenant, c’est le tour des Haïtiens de France qui obtiennent satisfaction, suite à la décision de la mairie de Sarcelles d’interdire Martelly de performer le 10 juin prochain en France. La diaspora haïtienne par cette stratégie donne une piste solide aux Haïtiens d’Haïti de rendre la vie impossible aux hommes politiques haïtiens crapuleux et corrompus.
Imposé comme président d’Haïti par l’international entre 2011 et 2016, le chanteur pervers du groupe Sweet Micky a couvert de honte l’image du pays parce qu’il n’était pas taillé pour le poste, et ne sait débiter que des propos orduriers, obscènes et irrévérencieux à la face du monde. Durant son passage à la tête du pays, il a travaillé à la paupérisation des masses, la légalisation des bandits, l’institutionnalisation de la corruption et la décapitalisation de la classe moyenne. Sous son administration, le fonds Petrocaribe a été dilapidé, pillé et volé par lui et ses proches. Il a laissé un pays à genoux. La diaspora haïtienne en a ras-le-bol de l’indécence d’un homme au comportement malsain et nocif.
La diaspora haïtienne a compris que Michel Martelly est l’un des principaux responsables de la détérioration de la situation politique, économique sociale et sécuritaire du pays. Elle est encore dans l’attente de voir concrètement à quoi servent les frais prélevés sur ses transferts vers Haïti. Ses biens sont volés en toute impunité par les hommes politiques du pays, elle ne peut pas investir librement dans son pays, elle est frappée de plein fouet par l’insécurité qui l’empêche de rentrer au pays mais surtout qui la décapitalise avec le phénomène du kidnapping. La diaspora est consciente que Michel Martelly en est grandement responsable du chaos qui sévit en Haïti, et que par tous les moyens, elle doit travailler à lui rendre la vie impossible. Ses levées de bouclier contre le leader du PHTK doivent se renforcer et continuer. Ici en Haïti, on doit suivre l’exemple de la diaspora en adoptant cette forme de lutte pour empêcher les hommes crapuleux, sans éthique, corrompus et pestilentiels comme Martelly, de vivre paisiblement comme si tout allait bien.
