L’attaque armée contre la direction de l’Ed’H résulte de la connivence entre l’État et les gangs

Sur les ondes de Radio Kiskeya, mercredi 10 mars, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, a décelé des liens entre les hommes armés et le régime en place.


Quant à Jean Bonald Fatal, président du central travailleurs (euses) du secteur public et privé, cet assaut était prévisible. Ce, parce que ce sont ces mêmes bandits qui avaient permis à Michel Présumé d’accéder à son bureau après son installation. Le DG a une redevance envers eux, a-t-il analysé.

Les réactions continuent de pleuvoir sur l’incident qui s’est produit au bureau de l’Ed’H au Bicentenaire le 9 mars dernier. Cette attaque qui a causé la mort d’un passant et la blessure d’un employé était prévisible, à en croire Jean Bonald Fatal. Pour étayer sa déclaration, il rappelle que ce sont les bandits de la 3e Circonscription de Port-au-Prince qui avaient servi d’agents de sécurité pour permettre à Michel Présumé d’investir son bureau à l’Ed’H après son installation. Selon lui, le DG de l’Ed’H a une redevance envers ces gangs.

De même, M. Fatal a fait savoir que le chef de sécurité du bureau de l’Ed’H est un certain Ezéckiel, chef de gang de « Baz Pilate ».

Plus loin, Pierre Espérance estime que ce qui est arrivé est le résultat de la connivence de l’État avec les bandits. Il souligne que depuis leur arrivée à la tête du pays, ce régime n’a fait qu’affaiblir les institutions, dont la PNH, pour renforcer les gangs armés. Il abonde dans le même sens que Jean Bonald Fatal pour faire savoir que, mis à part des agents de la PNH, il y a des bandits qui assurent la sécurité à l’Ed’H. De même, M. Espérance déplore que ce soit la population civile la grande victime, mais pas l’État.

Jean Bonald Fatal profite de la même occasion pour condamner les exactions de M. Présumé à l’Ed’H qui s’arroge le droit de révoquer et de transférer les employés. « Malgré l’insécurité, les travailleurs sont menacés de révocation s’ils ne viennent pas travailler », regrette-t-il.

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