Le courage d’habiter Haïti sous le règne de PHTK

L’histoire retiendra que le pays a basculé dans le grand vide sous le règne des bandits légaux. PHTK est un poison injecté par l’OEA en 2011, qui a écarté le candidat du pouvoir, Jude Célestin pour placer Joseph Michel Martelly au deuxième tour des élections présidentielles de 2010-2011. Depuis, c’est la destruction accélérée des institutions étatiques, l’autodépréciation et l’autodénigrement de notre identité de peuple. Aujourd’hui, c’est un pays qui ne résiste plus à la corruption, c’est un peuple qui ne s’indigne plus, Haïti s’effondre totalement.

Il serait faux de dire que la détérioration du pays est uniquement l’œuvre des bandits légaux du PHTK. Cette dégradation, si l’on veut se repérer dans le temps, remonte aux manœuvres « politiquement » non correctes du pouvoir Lavalas.

La politisation des institutions, la personnalisation du pouvoir par Jean Bertrand Aristide, le népotisme, l’inféodation des hommes politiques, la corruption et l’avènement des gangs (Chimè) dans les années 2000, ont contribué à la dégénérescence, à la déliquescence du pouvoir en Haïti. La décennie 2010, avec la première version de PHTK, a fondamentalement changé la perception du pouvoir, devenu, l’apanage des hommes pervertis, sans scrupules, immoraux, corrupteurs et prédateurs.

Habiter Haïti sous le règne de PHTK, c’est accepter d’être sous la coupe de Joseph Michel Martelly, qui incarne, l’indécence et l’obscène, c’est assister à la perte de toutes les valeurs morales et de toutes les traditions historiques et symboliques. Habiter Haïti pendant ses dix dernières années, c’est se laisser diriger par des politiciens véreux, c’est aussi se laisser berner par des opposants imposteurs.

Vivre en Haïti sous le règne de PHTK, c’est assister aux massacres des gens des quartiers populaires, assister à l’ascension des gangs, c’est se faire kidnapper, violer et tuer. Habiter Haïti, aujourd’hui, c’est vivre sa vie sans être libre de ses déplacements, c’est d’être la proie des bandits qui nous chassent comme des bêtes, pour nous priver de notre liberté de personne.

L’Haïtien d’aujourd’hui n’a pas en lui les gènes de ses ancêtres qui ont fait 1804. L’Haïtien d’aujourd’hui est mal fabriqué. Son histoire est mal enseignée et son identité mal forgée. Il est un être infériorisé par l’occident, qui utilise la même mécanique esclavagiste pour l’abêtir. C’est l’international qui choisit pour nous, qui décide de notre sort. Notre psyché est grillé, nous sommes incapables de nous battre continuellement pour notre bien-être. Ceux qui habitent encore Haïti aujourd’hui, sont tous, sauf des Haïtiens dignes et fiers de leurs ancêtres.

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