Le juge Mathieu Chanlatte se déporte de l’affaire Jovenel Moïse
Le juge instructeur Matthieu Chanlatte évoque des raisons de convenance personnelle pour se déporter de l’enquête sur assassinat du Président de la République, Jovenel Moïse. Par cette décision, le dossier est retourné au doyen du Tribunal de Première instance de Port-au-Prince, Bernard Saint-Vil.
Moins de 48 heures après le décès dans des conditions troublantes d’Ernst Lafortune, greffier du juge instructeur Mathieu Chanlatte, en charge du dossier relatif à l’assassinat de Jovenel Moïse, s’est déporté de l’affaire. L’acte de déportation du juge instructeur a été signifié, vendredi, au doyen du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Bernard Saint-Vil.
« Attendu que le juge d’instruction peut se déporter de la connaissance du dossier à n’importe quelle phase de la procédure… Par ces motifs, nous nous déportons dudit dossier pour des raisons de convenances personnelles et ordonnons son retour au Doyen pour les suites de droit », a écrit le juge Chanlatte.
Selon les procédures, le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, le juge Bernard Saint-Vil, devra faire choix d’un autre magistrat instructeur pour conduire l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse.
Il faut souligner que des organismes de défense des droits humains, tels le RNDDH, la FJKL, le CARDH, avaient souhaité que le juge instructeur Mathieu Chanlatte abandonne l’affaire, vu ses prétendues accointances avec le régime PHTK.
