Le pouvoir Tèt Kale profite du Covid-19 pour libérer des criminels

La libération de Jean Fenel Thanis, ancien député de Cayes-Ils à Vache sous la bannière de « Repons Peyizan », a provoqué l’indignation.

Arrêté pour trafic de drogue, il a été libéré le 17 avril 2020 suite à une action en habeas corpus, dans le cadre des mesures visant à désengorger les prisons afin de combattre la propagation du coronavirus.

Dans les mesures visant à désengorger les prisons pour faire face au coronavirus, Jean Fenel Thanis a été libéré le 17 avril dernier, bénéficiant ainsi d’une grâce présidentielle.

Une libération qui a suscité l’indignation chez pas mal d’organismes de défense des droits humains. C’est le cas du RNDDH qui dénonce une volonté manifeste du pouvoir PHTK de libérer ses proches bien qu’ils ne fassent pas partie des critères établis afin de bénéficier d’une liberté spéciale pour raison humanitaire.

Questionné sur la libération de l’ancien député, le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Esperance, se dit étonné et dénonce des maœuvres politiciennes visant à profiter du coronavirus pour libérer des criminels notoires. « Ils ont libéré Jean Fenel Thanis comme si ce dernier était en détention préventive prolongée, que son arrestation était illégale et qu’il fait partie des personnes âgées », a dénoncé le défenseur des droits humains.

« Nous tenons à rappeler que c’est le commissaire du gouvernement de la Croix-des-Bouquets, Maxime Augustin lui-même, qui avait fait appel au jugement. Jean Fenel Thanis n’était pas en détention préventive prolongée et nous ne pouvons pas parler d’arrestation illégale dans ce cas », a poursuivi le numéro un du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), tout en appelant les autorités judiciaires à la raison.

Si le RNDDH estime louable l’initiative de désengorger les prisons afin de réduire la surpopulation carcérale en ces temps de Coronavirus, néanmoins il émet des réserves sur le respect des critères y relatifs préétablis. « Il y a de grosses manœuvres qui sont en train d’être faites pour libérer des détenus sur qui pèsent de grosses accusations. Nous lançons une mise en garde aux autorités judiciaires qui doivent penser à la société dans le désengorgement des centres carcéraux ”, a-t-il martelé.

L’ex-député Jean Fenel Tanis, a été arrêté, le 6 mars 2019 en compagnie de Jean Edrique Pompée et un ressortissant jamaïcain, Kess Huss Campbell, par la police à Ganthier alors qu’ils transportaient 491 kilos de marijuana à bord d’une Nissan de couleur blanche.

Soit dit en passant, les critères préétablis concernent la libération des détenus ayant commis des délits mineurs, ayant déjà purgé leurs peines…, à l’exception des détenus accusés ou coupables de kidnapping, d’enlèvement contre-rançon, de meurtre, de vol à main armée, de trafic illicite de stupéfiants et de viol.

Joubert Joseph / HIP

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