Le RNDDH appelle l’IGPNH à conduire une enquête relative aux bavures policières

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dit apprendre avec stupéfaction l’assassinat du journaliste Romelson Vilcin et de 5 militants politiques de la « Base 47 », qui serait l’œuvre des agents de la PNH. Ainsi, le RNDDH presse l’Inspection Générale de la Police Nationale D’Haïti (IGPNH) de diligenter une enquête afin d’identifier les auteurs de ces actes et les traduire par devant la justice.

Dans un communiqué daté du 3 novembre 2022, l’organisme de défense des droits humains a condamné rigoureusement les attaques, l’assassinat et la brutalité policière dont sont victimes les journalistes. Il dénonce le fait que les journalistes soient pris pour cible par des bandits armés ou des policiers. Tout en rappelant que de janvier à date, 19 journalistes ont été assassinés ou blessés dont 6 d’entre eux ont été victimes le 30 octobre dernier au commissariat de Delmas 33.

« Le RNDDH estime que ces attaques en série contre les journalistes sont d’autant plus inquiétantes que ces derniers sont la cible tant des bandits armés que des agents de la PNH dont le comportement est très alarmant. Le RNDDH rappelle que les droits à la vie, à la sécurité ainsi que les libertés fondamentales de presse d’information et de protestation sont des acquis démocratiques qui ne peuvent souffrir d’aucun accroc », lit-on dans la note.

En outre, le Réseau National de Défense des droits Humains dénonce l’arrestation suivie de l’exécution de 5 militants de la Base 47, qui selon lui, ont été appréhendés par des agents affectés à la Swat Team. Condamnant l’exécution de ces derniers ainsi que celle du journaliste, le RNDDH juge regrettable que le service de communication de l’institution policière soit utilisé à des fins propagandistes, met « reste désespérément muet lors des bavures policières, lors des interventions punitives de la PNH ou lorsque des agents de la PNH sont impliqués dans des actes de répression et de violation des droits humains à l’encontre de la population ».

Par ailleurs, le RNDDH attire l’attention de tous du fait que la Police Nationale d’Haïti fait acte de présence lors des mouvements de protestation, surtout les mouvements antigouvernementaux, pour faire répression en utilisant ses armes à feu contre la population, mais demeure absente lorsque les bandits créent la pagaille et occupent les rues.

« La coalition politique décriée, dirigée par Ariel Henry ne peut – en plus de son cynisme et de son incapacité à rétablir la sécurité, à faire régner la paix et à permettre la reprise des activités socioéconomiques dans le pays – s’attaquer systématiquement aux journalistes et à d’autres membres de la population, en les exécutant froidement ou en les empêchant de jouir et d’exercer leurs prérogatives citoyennes ».

Constatant la lenteur des autorités policières qui n’ont jusqu’à date annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’incident du 30 octobre et d’autres bavures impliquant des policiers, le RNDDH estime que ces faits doivent être sévèrement punis. Conséquemment, il enjoint la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) et l’Inspection Générale de la PNH à diligenter une enquête et encourage la communication de leurs conclusions à la juridiction répressive, pour que tous les agents fautifs sans exception, soient jugés et condamnés selon le vœu de la Loi.

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