Le RNDDH exhorte les autorités à sécuriser le Palais de Justice avec des matériels nécessaires

Après le cambriolage du greffe du cabinet d’instruction où des corps du délit et des pièces à conviction relatifs à l’assassinat du feu bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince Monferrier Dorval ont disparu, le Réseau National de Défense des Droits Humains RNDDH a diligenté une enquête et exhorte les autorité à sécuriser méticuleusement le Palais de Justice.

« De mars 2018 à octobre 2020, au moins 23 vols et tentatives de vol ont été perpétrés au palais de Justice de Port-au-Prince. Greffe du Parquet, Cabinets d’instruction de la plupart des magistrats-tes, Greffe des cabinets d’instruction, Greffe principal : aucun espace n’a, à date, été épargné », a indiqué le RNDDH dans un rapport de 20 pages dont la rédaction a eu copie.

Plus loin le RNDDH estime que la majorité de ces vols ont été perpétrés avec la complicité de certains employés. « Dans 17 de ces cas de vol, aucune trace d’effraction sur les portes donnant accès aux espaces où étaient gardés ces dossiers, n’a été enregistrée, détaille l’organisation de défense des droits humains. Ceci révèle que ces objets ont été subtilisés par des membres du personnel administratif et judiciaire affectés au palais de Justice de Port-au-Prince, ou avec leur complicité », soutient l’ONG.

En ce sens, le RNDDH évoque « une absence totale de stratégie quant à la garde et la préservation des corps du délit, pièces à conviction et objets personnels des parties impliquées dans les différents dossiers en cours dans la juridiction ». Plus loin, l’organisme de défense des droits humains estime que les agents de sécurité qui travaillent de concert avec la police sont incapables de garantir la protection du batiment du palais de Justice.

Par ailleurs, entre 2016 et 2017, des caméras avaient été installées dans certains espaces du palais de Justice de Port-au-Prince, a poursuivi le RNDDH. « Certaines d’entre elles ont sciemment été endommagées et les autres, enlevées sur exigence des magistrats-tes », a-t-il ajouté avant d’exhorter les autorités à « prendre toutes les mesures en vue de sécuriser efficacement les locaux du palais de Justice de Port-au-Prince ».

Joubert Joseph/HIP

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