Le RNDDH plaide en faveur de l’indépendance de l’ULCC

Dans un rapport de 10 pages, rendu public le 1er juin 2020, le Réseau National de Défense des Droits Humains qui a analysé la portée et les limites des pouvoirs de L’Unité de Lutte Contre la Corruption plaide en faveur de son indépendance.

« Le RNDDH juge inconcevable qu’une institution appelée à combattre la corruption au sein de l’Administration publique relève de la tutelle du Ministère de l’Économie et des Finances, haut lieu
possible de combines d’État, de malversations et de dilapidations du trésor public », peut-on lire dans ce rapport du RNDDH dont la rédaction d’Haïti Infos Pro a eu copie.

« Pire encore, le Ministre de l’Économie et des Finances est, aux termes de l’article 5 du Décret du 8 septembre 2004, le président du Conseil d’Administration de l’ULCC », poursuit le RNDDH qui estime que la dépendance de cette institution entrave son rôle d’avant-gardiste contre les pratiques de corruption en Haïti.

L’ULCC est encore loin de pouvoir répondre aux nobles objectifs pour lesquels elle a été créée, croit le RNDDH. Et l’un des plus grands problèmes auxquels elle est confrontée réside dans la méconnaissance de ses attributions par quelques-uns de ses cadres supérieurs qui, trop souvent, commettent des excès de pouvoir, poursuit la note portant la signature du directeur exécutif Pierre Esperance.

Dans la foulée, le RNDDH qui a décelé certaines irrégularités dans le recrutement des employés de l’ULCC, exige qu’on mette fin immédiatement aux actes d’intimidation et de persécution orientés vers des citoyens et citoyennes du pays ainsi que vers certaines institutions.

Joubert Joseph / HIP

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