Le SPNH dénonce la répression policière dans des manifestations pacifiques
Le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH) a dénoncé la répression policière dans des manifestations pacifiques, les persécutions dont il fait l’objet ainsi que la connivence existant entre des bandits armés et les autorités en place.
« Nous gardons un œil ouvert sur les massacres perpétrés sur la population, de l’usage disproportionné de la force dans des manifestations pacifiques sans aucune raison valable », a dénoncé le porte-parole du SPNH, Abelson Grosnègre, en conférence de presse ce mercredi 29 juillet, précisant que les difficultés auxquelles fait face la population ne le laissent pas indifférent.
Par ailleurs, Abelson Grosnègre, qui informe que le SPNH ne tolèrera pas les policiers déviants, regrette que ce soient les bandits armés qui bénéficient de l’appui des autorités en place au détriment de la PNH, a-t-il fait remarquer.
De son côté, le coordonnateur général du SPNH, Jean Elder Lundi, a évoqué les velléités des autorités de politiser le syndicat policier tout en menaçant de prendre à nouveau le macadam pour protester contre cette tentative. Le coordonnateur général a, par ailleurs, déploré les actes de vandalisme enregistrés dans le cadre des mouvements revendicatifs des policiers pro-syndicat, tout en soulignant que ces formes de protestation avaient leur place dans la bataille pour la création du syndicat.
Jean Elder Lundi, qui succède à Yanick Joseph à la tête de l’SPNH, en a profité pour dénoncer sous forme de questionnement la parade des groupes de gangs membres du G9 dans des rues de la Capitale. Entre autres, le syndicaliste a dénoncé des persécutions auxquelles font face certains membres du SPNH comme le porte-parole Abelson Grosnègre dont l’arme de service et le badge ont été confisqués par le haut commandement de la PNH. Abelson Grosnègre dit ignorer, jusqu’à présent, les raisons pour lesquelles il a été frappé de cette mesure conservatoire.
Joubert Joseph / HIP