Le torchon brûle-t-il entre Ariel Henry et son ministre de la justice ?
Depuis l’arrestation par la Direction Centrale de la Police Judiciaire de maître Robinson Pierre-Louis, conseiller juridique du ministre de la justice et de la sécurité publique, dans le cadre du dossier de trafic d’armes et de minutions à Port-de-Paix, une animosité semble avoir été créée entre le chef de la Primature et le titulaire du MJSP.
À la base de ce malaise, Berto Dorcé qui n’aurait pas bien digéré cette arrestation qui, à son avis, est assimilable à une gifle de la part de la Police Nationale, étant un haut dignitaire de l’État. Plus encore, certaines rumeurs laissent croire que suite aux pressions exercées par la communauté Internationale en particulier les Etats Unis, le Premier ministre Ariel Henry aurait même demandé au ministre de la justice de remettre sa démission, chose qu’il a catégoriquement refusée.
Les Américains auraient soupçonné le ministre Bertho Dorcé d’implication dans le trafic d’armes et de minutions dans le pays.
Ils auraient également reproché au ministre de la justice d’avoir facilité la libération du propriétaire du bateau « Miss Lili » à bord duquel des agents de la Direction Centrale de Police Judiciaire ont découvert une cargaison d’armes et de munitions. Le ministre de la justice est suspecté d’avoir, par l’entremise de son conseiller juridique, Me Robinson Pierre Louis, exercé des pressions sur le commissaire du gouvernement de Port-de-Paix, Maitre Michelet Virgile, en vue de parvenir à cette fin.
Il a fallu que la conférence sur la spécialisation de la Magistrature se tienne, ce mardi 09 août 2022, laquelle a réuni divers acteurs nationaux et internationaux, pour que cette hypothèse se renforce.
Alors que plus d’un s’apprêtaient à écouter le discours du Premier ministre qui d’habitude ne rate pour rien au monde ces types d’évènement, à la grande surprise générale, le « ministre-président » a brillé par son absence.
Certaines informations laissent croire qu’Ariel Henry se serait absenté à cet évènement parce qu’il ne souhaitait pas croiser le ministre de la justice sur son chemin.
