L’enlèvement des religieux français :  »Lanmò 100 jou » évoque un contentieux historique

Pour le chef du gang des « 400 Mawozo », seule la vie des deux religieux français enlevés à la Croix-des-Bouquets importent. Le nommé  »Lanmò 100 jou » appelle le pouvoir à agir avec célérité afin d’éviter le pire.

Comme si la République a touché le fond, le pays s’est enlisé dans l’anarchie la plus totale. À écouter le chef de gang des « 400 Mawozo » sur le ondes de Radio Méga, tourné en dérision le rapt des religieux, banalisé le crime, on s’est dit que l’effondrement de la nation est plus qu’imminent.

Le caïd confirme avoir séquestré les religieux et que leurs jours sont désormais comptés si les autorités ne réagissent pas.

Dans la République de Jovenel Moïse, le kidnapping se normalise, le crime est une banalité, la vie des citoyens importent peu, l’impunité s’impose.
Dans cette nébuleuse, un contentieux historique a été mis à jour. Les Français sont responsables des malheurs d’Haïti, ils doivent en rendre compte, selon le chef de gang.

‘’Seule la vie des ressortissants français importe. Les Français ont une part de responsabilité dans le naufrage d’Haïti. Le gouvernement haïtien sait ce qu’il doit faire. Sinon nous tâcherons de nous débarrasser des corps », a-t-il menacé.

La semaine dernière, la justice française s’était autosaisie du rapt des deux religieux. Des promesses d’appui aux autorités haïtiennes pour adresser le dossier ont été formulées. Cependant, au regard des derniers développements, l’affaire peut prendre une autre allure aux conséquences dramatiques, selon des spécialistes consultés. Plus d’une semaine après le rapt collectif, les proches des victimes sont sans nouvelles des otages, a révélé sur les ondes de Radio Kiskeya, Gilbert Peltrop, secrétaire général de la Conférence haïtienne des religieux (CHR). Des préoccupations sur l’état de santé du groupe se font de plus en plus manifestes.

Le risque d’incident diplomatique que peut générer ce dossier préoccupe. À ce stade des menaces et des chantages du groupe des « 400 Mawozo », le gouvernement haïtien devra faciliter la libération des otages au risque que la situation n’empire.

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