« Les dissonances entre le pouvoir et ses alliés autour du référendum renforcent l’idée qu’il ne doit pas avoir lieu », estime Camille Chalmers
Le porte-parole de Rasin Kan Pèp la, Camille Chalmers, continue de rejeter le processus de changement de la constitution par voie référendaire de Jovenel Moïse jugé illégal et anticonstitutionnel.
Dans une interview accordée à Radio Kiskeya ce samedi 24 avril, le professeur évoque une « mascarade » à laquelle personne ne devrait prendre part.
Pour fustiger le projet jugé illégal et anticonstitutionnel de l’apprenti dictateur Jovenel Moïse, le porte-parole de Rasin Kan Pèp la, Camille Chalmers, n’y va pas avec le dos de la cuillère. « Nous observons de près un lot de déclarations contradictoires des membres du pouvoir et de ses alliés autour du référendum. Cette division renforce l’idée du peuple haïtien qui croit que Jovenel Moïse n’a aucun droit d’entamer un tel processus », a déclaré Camille Chalmers ajoutant que cela renforce aussi l’idée que ce référendum ne doit pas avoir lieu.
Plus loin, il dénonce le fait que le processus ait été enclenché de façon clandestine. « Nous ne pouvons accepter qu’une seule personne engage cinq autres personnes en vue de rédiger un document et en suite convoquer la population en ses commices, c’est inacceptable », a critiqué Camille Chalmers soutenant que tous ceux et celles qui encouragent ce processus tournent le dos à la volonté du peuple haïtien de construire un régime politique antidictatorial ayant comme base les fondements de la démocratie.
Dans le même registre, Camille Chalmers évoque une mascarade injustifiable initiée dans le but de réinstaller la dictature en Haïti. « Aucune justification ne peut nous pousser à participer à une telle ‘mascarade’ qui est d’ailleurs l’un des premiers pas vers le projet de la réinstallation de la dictature », poursuit l’économiste rappelant que le mandat de Jovenel Moise a pris fin depuis le 7 février 2021.