Les « Fantômes 509 » défilent à Port-au-Prince le jour des morts

Le mouvement spontané des policiers regroupés au sein des « Fantômes 509 » vise à réclamer la démission du directeur général a.i de la Police Nationale d’Haiti, Rameau Normil. Curieusement, les agents protestataires dénoncent « l’insécurité alimentée par l’État ».

Parti de l’avenue Martin Luther King, le défilé des « Fantômes 509 » a parcouru plusieurs rues de la capitale. Les policiers ont maintenu le même mode opératoire consistant à terroriser la population civile, dégainer leurs armes, créer la panique.

À l’intersection de Delmas 33, commerçants, automobilistes, piétons ont été contraints de se soustraire à l’ambiance de terreur qui s’y installait. Les véhicules qui arpentaient l’autoroute de Delmas ont du rebrousser chemin.

Parallèlement, un ultimatum de 5 jours a été accordé aux autorités compétentes pour répondre à leurs revendications. Ils exisgent la démission de Rameau Normil, le renvoi de l’inspecteur général en chef de la PNH, Hervé Julien, l’augmentation de la carte de débit à 25 mille gourdes.

À Delmas 24, non loin d’un site de décharge, où le cadavre de la lycéenne Evelyne Sincère a été repéré, les policiers ont observé une minute de silence et se sont inclinés devant le périmètre, ont rapporté des journalistes sur place.

À l’annonce de la présence des  »Fantomes 509 » sur la voie publique, diverses artères de la capitale se sont retrouvées désertes. Au cours de cette démonstration, pour une rare fois, les véhicules privés n’ont pas été attaqués. Les manifestants promettent de reprendre le flambeau dans cinq jours, si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

H.N / Haiti Infos Pro

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