Les « Fantômes 509 » facilitent l’évasion d’un autre policier à la Croix-des-Bouquets

Pour les policiers protestataires regroupés au sein du groupe ‘’Fantômes 509’’, les agents de l’ordre en contravention avec la loi, détenus en prison, doivent recouvrer leur liberté quel que soit le prix à payer.

À la Croix-des-Bouquets, le défilé des ‘’Fantômes 509’’ a pris d’assaut le Commissariat de la commune pour autoriser l’évasion d’un policier détenu dans une salle de la garde à vue. La délégation des policiers, après des échanges infructueux avec les responsables du commissariat, a pris de force la salle de détention et était parti avec l’agent. Une foule de militants chauffée à blanc a applaudi l’intervention des policiers protestataires, après de longues étreintes entre le prisonnier et des membres de sa famille.

Sur le parcours, des policiers ont dégainé leurs armes sous les vivats de la foule de militants acquis à leur cause. Encagoulés, les Fantômes 509 ont, par la suite, tenté de faire irruption dans la prison civile de la Croix-des-Bouquets pour libérer d’autres policiers, principalement les agents cités dans la tentative de « faux coup d’État manqué » du 7 février dernier, contre Jovenel Moïse.

Le choc des images et des séquences audiovisuelles sur l’opération policière du vendredi 12 mars à Village de Dieu demeure encore vivace. Dans les esprits, ce coup a été ravivé par l’opération ‘’spéciale de récupération’’ d’un véhicule blindé dans ce même quartier, conduite par des unités spécialisées, dans l’après du mardi 16 mars. Alors que les corps des victimes restent encore entre les mains des bandits, le haut-commandement de la PNH affiche, selon des policiers-protestataires, son insouciance face aux appels des familles des policiers, réclamant les cadavres des victimes pour une sépulture digne. Ils ont également exigé la démission du directeur général de la PNH, Léon Charles, incapable, selon les policiers, d’adresser les défis de l’institution policière.

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