Les locaux du RNDDH criblés de balles, Pierre Esperance accuse le pourvoir en place


 
Des individus armés non identifiés ont criblé de balles les locaux du Réseau National de Défense des Droits Humains. Cette attaque a été perpétrée dans la nuit du 10 au 11 mai 2020. Le Directeur exécutif du RNDDH, Pierre Esperance, parle de « persécutions politiques ».
 
L’action s’est produite vers 10 heures du soir. Au total, 5 impacts de balles ont été relevés sur la barrière principale de l’institution. Le lendemain, des agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire, s’étaient rendus sur les lieux, en vue pour faire les prélèvements nécessaires. Les agents de la DCPJ étaient accompagnés également d’un juge de paix pour les constats légaux.
 
Pour le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains, ces attaques proviennent du pouvoir en place  qui dit-il, se sent dérangé par le travail de l’organisation qu’il dirige. Contacté par la rédaction d’Haïti Infos Pro, Pierre Espérance dénonce de menaces de toutes sortes venant de la part du régime « Tèt Kale » et de ses partisans depuis un certain temps.
 
« Ces types de menaces commencent à arriver, peu après mon audition par le comité des Affaires étrangères du Congrès américain pour évaluer la politique américaine en Haïti, décembre dernier », a déclaré le défenseur des droits humains, qui dénonce ce qu’il appelle « une vaste campagne de dénigrements » initiée contre le RNDDH.  Pierre Espérance souligne que le réseau est dans l’œil du pouvoir et ses partisans, par rapport à leurs prises de positions contre l’impunité et la corruption au sein du gouvernement « Tèt Kale ».
 
Le responsable du Réseau National de Défense des Droits Humains est convaincu que le pouvoir exécutif utilise l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), à des fins politiques. Ayant déposé une plainte contre X à la DCPJ, Pierre Esperance se dit déterminé à poursuivre son travail, et dénoncer les dérives du pouvoir en place.
 
A noter que depuis des années, le RNDDH et son directeur exécutif sont la cible de plusieurs attaques. A date, aucune poursuite, aucune arrestation. Rappelons que l’Unité de Lutte contre la Corruption a émis la semaine dernière un avis de recherche contre l’administratrice de l’organisation, Marie Gesly Damas Jean-Pierre, sur la base de refus de répondre à deux convocations. Ces dernières concernent l’enquête relative à la subvention accordée au réseau par le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD).

HIP / Haiti Infos Pro

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