Les syndicats des ouvriers s’entretiennent avec Ariel Henry, maintiennent leurs revendications

Pour Dominique St-Éloi, depuis 2017, les syndicats des ouvriers ne reconnaissent pas le Conseil Supérieur du Salaire (CSS). Dans une interview accordée à Haïti Infos Pro (HIP) ce samedi 19 février 2022, il dit n’avoir adressé aucune demande au CSS, mais plutôt au gouvernement qui doit publier un arrêté ajustant leur salaire à 1 500 gourdes. Pour continuer de faire passer leurs revendications, M. St-Eloi annonce la poursuite des mouvements de protestation des ouvriers.

M. St-Eloi regrette que le gouvernement en place ait augmenté le prix du carburant sans jamais penser à ajouter un centime sur le salaire des ouvriers. La vie devient plus pénible, le taux d’inflation est à la hausse, les prix des produits de première nécessité grimpent, pourtant les ouvriers continuent de recevoir le même montant, déplore le syndicaliste, soulignant que ces travailleurs ont besoin d’au moins 700 gourdes par jour pour le transport et la nourriture.

« C’est innaceptable, c’est révoltant », poursuit-il. « Le secteur patronal ne doit pas utiliser la faiblesse et l’incapacité de l’État pour ridiculiser les travailleurs. L’État et les patrons doivent nous respecter », avance le responsable. Plus loin, il dit rejeter la proposition du CSS, méconnu autrefois par le Premier Ministre et par le Ministre des Affaires Sociales, mais qui a été ressuscité par les patrons.

« Nous avons discuté avec le gouvernement, M. Henry nous a proposé 750 gourdes. À travers les divers syndicats, nous n’avons pas accepté cette proposition. Nous restons attachés à 1 500 gourdes comme salaire et des accompagnements sociaux. Cette revendication date de 3 ans, nous exhortons M. Henry à publier, dans un bref délai, l’arrêté fixant notre salaire à 1 500 », indique-t-il.

D’un autre côté, Dominique St-Eloi dit avoir accordé un ultimatum de deux jours au Premier Ministre pour publier l’arrêté, soit entre le vendredi 18 et et le samedi 19 février. Passé ce délai et d’ici lundi, les mobilisations se poursuivront dans le secteur textile. Aussi, il fait appel aux autres secteurs pour venir les supporter dans cette démarche qui, dit-il, sera favorable à tous par rapport à la cherté de la vie.

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