Libération de criminels: Lucmane Déllile s’en lave les mains

Le ministre de facto de la justice, Lucmane Déllile a, ce mardi 30 juin, réagi sur la libération des criminels par le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), dans le cadre du processus de désengorgement des prisons afin de limiter la propagation de la Covid-19, déclinant ainsi toute responsabilité du gouvernement dans ce dossier.

« Le président Jovenel Moïse n’a rien à voir avec la libération de ces criminels. Des gens mal intentionnés auraient trompé la vigilance du Ministère de la Justice », a déclaré Lucmane Déllile dans une interview accordée aux Radio Kiskeya et Vision 2000, tout en promettant de limoger et arrêter les auteurs et co-auteurs de ce scandale.

« Nous allons ouvrir une enquête afin de faire la lumière sur cette affaire », a annoncé Lucmane Déllile sollicitant l’aide des organisations de droits humains disposant d’informations relatives à ce dossier. Le ministre de facto de la justice a du même coup promis de ré-appréhender ces criminels qui sont au nombre de 10, selon les révélations accablantes de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC).

Rappelons que le pouvoir PHTK avait déjà profité du coronavirus pour libérer Jean Fenel Thanis par grâce présidentielle, trafiquant de drogue proche du Parti Haïtien Tèt Kale, ayant été appréhendé avec, en sa possession, 491kg de marijuana. Ancien député de Cayes/Ile-à-Vache sous la bannière de « Repons Peyizan », Jean Fenel Thanis a été arrêté par des agents de la Brigade de Lutte Contre le Trafic de Stupéfiants (BLTS) pour détention illégale de stupéfiant pour usage personnel.

Joubert Joseph / HIP

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