Libération des cinq policiers : la FJKL s’étonne et s’interroge sur l’avenir de l’enquête

La Fondation Je Klere se montre inquiète face au déroulement de l’enquête sur l’assassinat du bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorva, après la libération des cinq policiers chargés de surveiller la scène de crime, qui pourtant a été souillée.

Selon cette organisation de défense des droits humains, les autorités policières ont beaucoup de questions à élucider. Dans une une note de presse datée du 13 septembre, la FJKL se questionne sur la volonté des autorités de rendre justice dans cette affaire. « La FJKL se demande, dans ces circonstances : Quel espoir pour ceux et celles qui attendent des autorités policières et judiciaires que les assassins de Me Dorval soient identifiés, recherchés et soumis à la justice répressive ? « , peut-on lire dans ce communiqué de presse qui laisse entrevoir un avenir incertain en ce qui concerne l’enquête.

Il est donc permis d’en douter au moment où le peuple haïtien fait la douloureuse expérience de la prédiction de Blaise Pascal : « La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique », a ajouté Samuel Madistin après avoir questionné les résultats de l’enquête de l’Inspection Générale sur la possible implication des cinq policiers qui étaient affectés à la surveillance de la résidence du bâtonnier placée sous scellée.

La FJKL a, dans ce même ordre d’idées, réprouvé les propos du Premier ministre de facto, Joseph Jouthe, selon lesquels les policiers auraient commis une faute administrative en laissant cambrioler la maison qu’ils surveillaient.  » Depuis quand et dans quelle administration le cambriolage est considéré comme une faute administrative ? « , a tempêté Samuel Madistin, dirigeant de cette structure qui a vertement critiqué le recours à la violence des policiers pour contester une décision des autorités.

Joubert Joseph / HIP

Bouton retour en haut de la page