L’investiture du « président provisoire » Joseph Lambert reportée sine die

Nommé par une résolution du Sénat dysfonctionnel, le vendredi 9 juillet, pour prendre les rênes du pays après la disparition tragique du président de facto Jovenel Moïse, le « président provisoire » Joseph Lambert annonce que l’investiture qui devait avoir lieu le samedi 10 juillet au grand corps a été reportée sine die. Les pères conscrits devaient procéder à l’installation au Palais National de celui qui se considère comme un animal politique.

L’annonce a été faite cet après-midi sur son compte Twitter « les Sénateurs ont décidé de reporter la prestation de serment prévue pour cet après-midi », a écrit Joseph Lambert. « Ils veulent être tous présents pour participer activement à l’investiture. Il y a une urgence de rebâtir l’espérance dans notre pays », a-t-il précisé.

Quelques heures après l’assassinat du président de facto Jovenel Moïse, le Premier ministre démissionnaire Claude Joseph, qui devait céder la place au Premier ministre nommé Ariel Henry, a affirmé être aux commandes du pays jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Une décision unilatérale supportée par les Nations Unies mais qui est loin de faire l’unanimité.

Alors que les 3 pouvoirs de l’État sont dysfonctionnels, la violence des gangs paralyse la circulation et toutes les activités économiques à l’entrée sud de la Capitale, le Premier ministre démissionnaire Claude Joseph se propose d’avancer sur les pas de Jovenel Moïse. En ce sens, il compte organiser des élections avec un Conseil Électoral Provisoire décrié et un référendum constitutionnel, jugé illégal par toutes les forces vives de la nation, le 26 septembre prochain.

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