L’occident pousse l’Ukraine vers le chaos, leur nouvel échec face à la Russie

L’échec des sanctions occidentales, le chaos de la stratégie de l’OTAN, l’effondrement de l’Ukraine, l’efficacité de la stratégie Poutinienne, voici notre compréhension. Le déploiement de l’armée russe sur le territoire ukrainien depuis déjà plus d’un mois était prévisible depuis 2007. Cette année marque peut-être le début d’un refroidissement diplomatique entre la Russie et les pays occidentaux lorsque Vladimir Poutine a déclaré le 10 février 2007, à la conférence de Munich sur la sécurité : « « J’estime que dans le monde contemporain, le modèle unipolaire est non seulement inadmissible mais également impossible.” » Sur un ton très dur, le président russe à l’époque se positionne déjà contre l’élargissement des activités militaires de l’OTAN dans le monde européen.

Le patron du Kremlin lors de cette conférence développe clairement sa compréhension et sa vison du monde : »Qu’est-ce qu’un monde unipolaire ? C’est un seul centre de pouvoir, un seul centre de force, un seul centre de décision. C’est le monde d’un unique maître, d’un unique souverain. » Avec cette définition, Poutine fait référence aux Américains qui actaient de manière unilatérale sur certains sujets cruciaux liés à la géopolitique mondiale. Notamment, l’envahissement de l’Irak par l’USA en 2003 et l’Afghanistan en 2001. « Il me semble évident que l’élargissement de l’OTAN n’a rien à voir avec la modernisation de l’alliance ni avec la sécurité en Europe. Au contraire, c’est une provocation qui sape la confiance mutuelle et nous pouvons légitimement nous demander contre qui cet élargissement est dirigé’’, avait déclaré Vladimir Poutine.

Depuis l’effondrement de l’URSS dans les années 90, le monde était quasi contrôlé par les occidentaux. Écartée pratiquement sur la scène internationale, la Russie avait perdu tous ses poids sur l’échiquier mondial jusqu’à ce que le président américain, Barack Obama avait qualifié de la Russie comme simple « puissance régionale » à l’occasion d’un sommet sur le nucléaire à La Haye. L’ignorance des occidentaux de la puissance de la Fédération Russe pousse Vladimir Poutine à s’affirmer et se positionner comme puissance mondiale pour dire au monde entier que la Russie est de retour. Déjà, il a poussé en échec le projet occidental en Syrie, et l’annexion de la Crimée en 2014 montre aux occidentaux que la Russie n’était jamais effondrée.

Certains analystes pensent que Vladimir Poutine rêve de conquérir les anciens territoires russes à l’époque de l’URSS, ce que le président lui-même a réfuté lorsqu’il avait déclaré : « Celui qui n’a pas regretté l’URSS n’a pas de cœur, celui qui pense dans le monde contemporain de rétablir l’URSS n’a pas de tête ». Basé sur cette déclaration, nous pouvons dire que cette opération en Ukraine n’a rien à voir avec une forme de conquête russe en Europe. Mais en réalité de quoi il s’agit ? Qu’est qui pousse le président Vladimir Poutine a réagi ainsi ?

Pour bien comprendre l’origine de ce conflit, il faut remonter au 21 novembre 2013 lorsque le président ukrainien Ianoukovytch a pris la décision du gouvernement de ne pas signer l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. Des violentes manifestations s’éclatent dans la capitale ukrainienne suite à l’échec de cette négociation. Dès cet échec, les manifestants demandent le départ du président, qu’ils accusent d’avoir « vendu le pays pour s’acheter un poste de gouverneur en Russie ». Et depuis, un mouvement antirusse naisse en Ukraine par un groupe de nationaliste. Ces manifestations de grande ampleur aboutissent le 22 février 2014 à la destitution du président ukrainien Viktor Ianoukovytch, remplacé par Oleksandr Tourtchynov.
 
Par ailleurs, étant donné que l’Ukraine est composée aussi d’une grande communauté russophone, certains ont pris le contrôle du Parlement de Crimée, qui élit un nouveau Premier ministre, favorable à l’union avec la Russie. À cet effet, un référendum est organisé et aboutit à un vote favorable au rattachement de la Crimée à la Russie, provoquant une crise diplomatique internationale. Plusieurs autres provinces ukrainiennes à forte population russophone, notamment le Donbass, connaissent des soulèvements similaires et organisent à leur tour des référendums d’autodétermination afin de se séparer de l’Ukraine. La Russie avait aussi critiqué le comportement des nouveaux responsables ukrainiens qui minimisent la valeur de la grande majorité de la population russophone. Des décrets ont même pris pour mettre à l’écart l’utilisation de la langue russe en Ukraine. Ce que Vladimir Poutine avait considéré comme une menace culturelle d’un pays voisin.

Ce conflit a donc pris une ampleur diplomatique et militaire entre la Russie et l’Ukraine supportée par les occidentaux. Ces derniers donc se positionnent sur le statut de la Crimée et de certaines parties du Donbass, internationalement reconnues comme faisant partie de l’Ukraine. Les huit premières années du conflit ont inclus l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et la guerre entre l’Ukraine et les séparatistes. À la suite d’un renforcement militaire russe à la frontière entre la Russie et l’Ukraine à partir de la fin 2021, le conflit s’est considérablement étendu.

Il faut dire que la Crimée, historiquement, était toujours liée à la Russie. La Crimée comptait depuis 1998 plus de 2,5 millions d’habitants dont 65 % parlaient russe, 22 %, l’ukrainien et 10 % les langues altaïques des Tatars, une des premières ethnies à avoir élu domicile en Crimée. En 1954, dans l’indifférence générale, la République autonome de Crimée est « offerte » à l’Ukraine par Khrouchtchev, alors Premier secrétaire du Parti communiste de l’Union soviétique. 

En fait, comme nous l’avons mentionné, ce conflit était prévisible depuis 2007 à Munich, mais les occidentaux avaient ignoré l’appel à la réduction des activités militaires de l’OTAN près des pays frontaliers de la Russie. Lors de la conférence traditionnelle de la fin d’années 2021 en Russie, Vladimir Poutine a été très clair sur ce point. Pour répondre à une question d’une journaliste occidentale, le président russe avait déclaré : « Selon vous, quelle serait la réaction des Etats-Unis si la Russie avait décidé de mener des activités militaires dans leurs frontières ? ». Une façon pour le numéro 1 du Kremlin rejette la tentative de l’Ukraine pour entrer dans l’OTAN.

Qu’est-que cela veut dire, Ukraine dans l’OTAN ? Très simples à comprendre, les pays membres de l’organisation vont s’installer sur le territoire ukrainien. Être en Ukraine voudrait dire pour les Russes : dormir avec l’ennemi sur le même lit. Il faut rappeler que l’OTAN a été créée dans le but de déstabiliser l’URSS. Pensez-vous que la Russie allait rester indifférente à ceci ? La réponse est non. Pour démontrer sa puissance et son notoriété sur le monde occidentale, la Russie a frappé l’Ukraine par des missiles le jour même de la visite du secrétaire général de l’ONU à Kiev. Un avertissement à tous ceux qui ont l’intention d’interférer directement dans ce conflit. 

En plus de cela, les dirigeants ne cherchent pas à résoudre le conflit mais plutôt de continuer à pousser l’Ukraine vers le bas. À une certaine période on se croyait sur la route d’une résolution entre les deux pays, mais les puissances occidentales rendent difficile une solution à cette crise. Les pays occidentaux et les États-Unis continuent d’alimenter l’Ukraine avec des armements lourdes au moment même des négociations. Ce que les russes critiquent. Si vous voulez la paix il ne faut pas amplifier la guerre. L’objectif de l’opération russe est d’éliminer les bases d’armements de l’Ukraine, donc, à chaque fois vous alimentez l’armée Ukrainienne, les russes vont continuer le combat. Il paraît que les occidentaux ne veulent que la destruction de ce pays. Et selon les dernières informations, il semble que la Russie veut rester à jamais dans les territoires qu’elle contrôle en Ukraine. 

L’obsession occidentale de la Russie leur pousse à utiliser tous les moyens possibles pour contrôler les activités russes, et pour les contrôler, il faut les rapprocher. Le meilleur moyen de se rapprocher de la Russie, c’est à travers l’Ukraine. Cette dernière s’est laissé pousser les occidentaux pour demander une adhésion à l’OTAN. Le résultat, c’est quoi alors ? Le 21 février 2022, lors d’une allocution télévisée, le président russe Vladimir Poutine annonce la reconnaissance russe de l’indépendance des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk et les forces armées russes entrent l’Est de l’Ukraine contrôlé par les séparatistes pro-russes. À l’aube du 24 février, la Russie a lancé une opération militaire spéciale en Ukraine.

En ce qui concerne les sanctions économiques, depuis 2014 Poutine a démontré que la Russie peut survivre à n’importe quelle situation. Lors du début de ce conflit Russo-Ukrainien, les occidentaux ont pris une pluie de sanctions financières contre la Russie. Pour comprendre l’effet d’une sanction économique c’est à travers la monnaie locale. En février dernier avant les sanctions, un dollar américain valait environ 75 roubles ( la monnaie russe), là nous sommes aujourd’hui en mai, on a besoin environ 68 roubles pour un dollar US. Ce qui explique la Russie s’en sort très bien sur ce point. La stratégie de Poutine de faire payer désormais sur le marché international en roubles les prix pétroliers vont encore aider la Russie de devenir plus fort économiquement. En plus nous parlons d’un pays qui fournit plus de 40 pourcent de pétrole sur le marché européen. L’Europe ne peut pas se permettre de passer de la Russie, et le ministre des affaires étrangères allemands le dit dernièrement. 

Pour Vladimir Poutine, l’Ukraine « se préparait à un scénario violent » et le début d’une offensive ukrainienne contre le Donbass et la Crimée, territoire annexé en 2014 par Moscou, « n’était qu’une question de temps ». « Nous n’avions pas d’autre option pour nous défendre, nous ne permettrons pas que l’Ukraine serve de tête de pont pour des actions agressives contre la Russie », a encore dit le président. Ce qui explique que l’Ukraine est pris au piège. Le pays est devenu désert à cause de la naïveté des dirigeants ukrainiens. Et l’ensemble des déclarations du président ukrainien le prouve. Leurs cris sont sans appel et personne n’oserait entrer en conflit avec la Russie actuellement. Peut-être que le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, pensait que les occidentaux allaient intervenir directement si les choses se dégénèrent. Pays frontalier avec la Russie ? Vaut mieux rester neutre que de se mêler dans les conflits internationaux qui opposent la Russie et les occidentaux. 

Max R. Shoewer LUBIN

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