L’ONU appelle à la mise en place d’un cadre légal plus approprié pour éliminer la violence basée sur le genre d’ici à 2030

« An n mete men pou n fini ak vyolans k ap fèt sou fanm ak tifi ». C’est le thème retenu en Haïti cette année pour la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Ce thème veut faire écho à l’appel lancé au niveau mondial pour renforcer la mobilisation face à la montée des violences, particulièrement en cette période de COVID-19. C’est ce que précise un communiqué des Nations-Unies publié ce mercredi 25 novembre 2020.

« Une action forte et résolue de tous les acteurs est cruciale pour lutter contre l’impunité des auteurs d’agressions contre les femmes et les filles. Il est également indispensable de classer comme essentiels tous les services de prise en charge holistique des survivantes et de garantir leur disponibilité permanente, même en temps de crise et ce, sur l’ensemble du territoire. », lit-on dans ce communiqué.

L’occasion aussi pour les Nations-Unies de faire un plaidoyer pour la mise en place d’un cadre légal plus approprié afin d’éliminer la violence basée sur le genre d’ici à 2030.


Une augmentation des cas de violences variant de 5% à 40% est enregistrée en Haïti, a indiqué l’ONU dans ce communiqué citant un récent rapport d’évaluation des organisations de la société civile qui accompagnent les femmes survivantes de violence. Selon ce même rapport, 29% des femmes en âge de procréer ont subi des violences physiques ; et 34% des femmes vivant en couple sont survivantes de violences conjugales qui, dans 37% des cas, génèrent des blessures graves.

D’après l’ONU, ces chiffres démontrent l’urgence d’assurer un investissement ciblé pour soutenir l’offre de services multisectoriels, en droite ligne avec le plan national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.

« Pour arriver à contrer les violences faites aux femmes et aux filles, la prévention reste clé », affirme les Nations-Unies qui en profitent pour demander à tous les acteurs nationaux de se rallier à la campagne des 16 jours d’activisme lancé aujourd’hui. Ils demandent aussi de continuer cette lutte commune afin d’éliminer les violences faites aux femmes et aux filles.

Haiti Infos Pro / HIP

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