Marche contre la dictature : une foule de manifestants dans les rues, la PNH politisée sort ses griffes
La manifestation visant à exiger le départ de Jovenel Moise dont le mandat est arrivé à terme le 7 février dernier, a été violemment dispersée, ce mercredi 10 février 2021, dans les rues de la capitale où des journalistes ainsi que des manifestants ont été pris à partie par des policiers.
De la Faculté d’Ethnologie, les manifestants ont parcouru plusieurs rues. 11 heures 10 AM, ils étaient devant les locaux de la Radio Caraïbes à la ruelle Chavannes. Selon des manifestants, cette station de Radio et Roberde Céliné (Bob C) sont responsables de leur mauvais sort. Arrivés à la rue Capois, ils ont mis le cap vers l’Avenue Jean Paul II où des hommes habillés en vert olive ont utilisé des balles réelles pour disperser les manifestants.
Les manifestants se sont reconstitués à maintes reprises, malgré un large usage de gaz lacrymogène par les policiers. Le photojournaliste Dieu Nalio Chéry, les journalistes Johny Fils-Aimé et Medjyne Joseph sont sortis blessés par des grenades lacrymogènes.
Par la suite, les journalistes ont entamé un mouvement de protestation spontané en vue de dénoncer les brutalités policières. Ce mouvement de protestation a été tué dans l’œuf par des policiers qui ciblent les journalistes comme un obstacle à leur travail de répression politique.
Bras armé de la dictature de Jovenel Moïse, la PNH a fait un usage excessif de gaz lacrymogène et de balles réelles pour mater la manifestation qui était totalement pacifique.
Cette marche est une initiative d’environ une vingtaine d’organisations syndicales, populaires et estudiantines en vue d’exprimer leur mécontentement face aux exactions de Jovenel Moïse ayant conduit à l’arrestation d’au moins 23 personnes, dont le juge Yvickel Dabresil écroué à la prison de la Croix-des-Bouquets depuis mardi. Aussi, ils dénoncent le président de facto qui, selon eux, utilise tous les moyens possibles et imaginables pour traquer ses opposants.
Haiti Infos Pro
