Martine Moïse, la nouvelle menace qui plane au-dessus de nos têtes

Martine Moïse a déployé les grands moyens pour son audition au parquet de Port-au-Prince le mercredi 6 octobre 2021, après avoir boudé le premier rendez-vous, sous prétexte d’être à l’étranger pour recevoir des soins suite aux balles qu’elles auraient reçues lors de l’assassinat de son mari à Pèlerin 5 le 7 juillet dernier. Escortée par ses gardes du corps lourdement armés, Martine Moïse, accompagnée des Jovenelistes, a investi le bicentenaire sans crainte des gangs, qui habituellement sèment la terreur à l’entrée Sud de Port-au-Prince.

Depuis son retour au pays le vendredi 2 octobre 2021, Martine Moïse, a pratiquement lancé sa campagne pour les prochaines élections présidentielles. Son discours à l’aéroport du Cap, exprime sa ferme volonté de poursuivre, ce qu’elle appelle « l’œuvre du président Jovenel Moïse ». A Jérémie, où les gens sont traumatisés après le passage du tremblement de terre, elle était de passage dans le but de se servir de la vulnérabilité de la population, qui de manière cynique la réclamait comme future présidente du pays en remplacement de son mari défunt tragiquement assassiné en sa résidence à Pèlerin 5.

Plusieurs choses doivent attirer notre attention sur les véritables intentions de Martine Moïse, auditionnée hier par le juge d’instruction Gary Orélien en charge du dossier de l’assassinat du président de facto, Jovenel Moïse. Il y a lieu de noter premièrement que Martine Moïse, au mépris du peuple haïtien, qui voulait entendre de sa bouche la vraie version sur le déroulement de l’assassinat de son mari le 7 juillet 2021, a préféré faire le buzz dans les médias étrangers. Et à chaque interview, elle s’est contredite. Deuxièmement, Martine Moïse, pour sa sécurité se fait accompagner depuis son premier retour pour les funérailles de Jovenel Moïse de gardes du corps étranger, ce qui est en parfaite contradiction avec sa dernière déclaration faite sur Jovenel Moïse, à savoir que ce dernier était un homme institutionnel. Des étrangers armés jusqu’aux dents sur le territoire, humiliant nos policiers, est une insulte à l’institution policière que Jovenel Moïse lui-même a déstabilisée.

Autre chose, il faut dénoncer le cynisme de Martine Moïse, qui se sert de la mort de son mari dans des conditions non encore élucidées pour bâtir son capital politique. Il ne s’agit pas pour elle, que justice soit rendue à son mari, elle voit en la mort de son mari, dont elle parait être l’une des complices, une opportunité pour étancher sa soif de pouvoir. Elle est obsédée par le pouvoir, ou du moins, elle a pactisé avec le blanc qui l’a amené d’urgence aux Etats-Unis, en laissant toute la population haïtienne dans le doute sur son état de santé pour poursuivre l’œuvre malsaine de son mari qui se résume d’abord par la destruction de toutes les institutions du pays, la prolifération des gangs, l’insécurité généralisée, l’appauvrissement de la population et surtout provoquer l’instabilité dans laquelle nous pataugeons, sans pouvoir trouver une porte de sortie.

Martine Moïse est en campagne. Et malheureusement elle n’est pas toute seule. Le mouvement joveneliste commence à montrer son vrai visage par la violation de la liberté d’expression garantie par la constitution de 1987, mise en veilleuse par l’ancien président de facto Jovenel Moïse. Trop souvent dans ce pays, on n’a pas su anticiper le pire, parce qu’il nous est imposé de force. Cette fois-ci, nous avons le temps d’agir contre les velléités des ennemis du pays qui veulent nous imposer Martine Moïse. Pour Jovenel, le slogan ‘’Neg bannann nan’’ a conquis les masses, qui ne comprenaient pas que les garants du statu quo, les menaient en bateau. Ils ont fini par payer leur naïveté. La visite de Martine Moïse dans la Grand-Anse, n’était pas anodine, le cri de la population qui scandait « Nou tiye papa nou pral vote manman » est un ballon d’essai des Jovenelistes, dans la perspective des prochaines élections. Si rien n’est fait pour combattre l’héritage catastrophique de Jovenel Moïse en barrant la route au Joveneliste, le pays risque de sombrer totalement dans le chaos.

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