Martissant : des maisons incendiées, les bandits armés ne chôment pas

Les habitants de la 3e circonscription de Port-au-Prince ont vécu ce samedi 23 mai 2020, de nouvelles scènes de violence et de terreur. Plusieurs maisons ont été incendiées à Martissant. Les tirs nourris ne s’arrêtent pas, 4 semaines après l’ultimatum du Ministre de la justice et de la sécurité publique, Lucmane Delille.

Malgré la propagation du Coronavirus en Haïti, les hommes armés qui contrôlent l’entrée Sud de Port-au-Prince ne chôment pas. Après quelques jours d’accalmie, les assauts des groupes armés se sont poursuivis ce samedi. « Gran Ravin » et « Tibwa » ont à nouveau semé la pagaille. Selon les premiers elements d’informations, les hommes dirigé par le nommé « Krisla » voulant contrôler tout le territoire, ont déjà pris d’assaut la zone de Martissant 1.

« Cité Makout et une grande partie de la rue Romulus située à Martissant 7 sont également sous le contrôle du groupe armé de Ti Bwa », a informé une source à la rédaction d’Haïti Infos Pro. « Je viens tout juste de retourner dans ma maison, après plusieurs semaines d’absence. Aujourd’hui, j’ai tout perdu ! », raconte Joinéus, la voix pleine de désolation. Ce père de 4 enfants qui a vu sa maison partie en fumée lors de l’intervention des bandits armés, affirment n’avoir aucun endroit où aller.

Jusqu’à ce samedi dans la soirée, les concerts de cartouches se sont poursuivis. Préoccupés par ce climat de terreur, des habitants de la 3e circonscription de Port-au-Prince continuent d’appeler les autorités compétentes à prendre les mesures nécessaires, en vue de ramener l’ordre dans cette zone.

Le Coronavirus fait des morts, les bandits armés qui terrorisent et contrôlent l’entrée Sud de la Capitale apportent eux aussi son lot de victimes. Martissant et ses environs semblent échapper au contrôle des autorités qui se concentrent actuellement sur la gestion de la pandémie. Les habitants sont livrés a eux-mêmes, les forces de l’ordre sont aux abonnés absentes, les hommes armés ont pratiquement le champ libre, près d’un mois après l’ultimatum lancé par le Ministre de la justice, Lucmann Delille, aux citoyens paisibles du quarier Village de Dieu.

HIP / Haïti Infos Pro

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