Massacres : Antoinette Duclair exécutée de 7 balles par le gang « Krache dife », révèle le RNDDH

Le massacre du 29 juin dernier perpétré à Delmas 32 est l’œuvre du gang «Krache Dife». C’est ce que révèle le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dans un communiqué de presse paru ce 1er juillet 2021, dans lequel il rapporte que les victimes s’élèvent à environ 19 morts et 1 blessé.

À en croire le RNDDH, la nuit du 29 juin était sombre. Des personnes ont été tuées à au moins trois endroits différents dans la capitale, dont à Christ-Roi, à Delmas 32 et à l’Avenue N. Aussi, il rapporte qu’en plus de Diego Charles et Antoinette Duclaire, Seighmel Fanelson Sal-Doly a reçu 4 balles à Christ-Roi et a rendu l’âme non loin des deux autres victimes.

Une personne est sortie blessée et 19 autres ont été tuées dans cette nuit macabre dont le frère de Rutshelle Guillaume, décédé à l’hôpital. Parmi ces victimes, 15 sont recensées à Delmas 32, 3 à Christ-Roi et la dernière à l’Avenue N prolongée. Le gang «Krache Dife» de G9 est responsable de la fusillade de Delmas 32, conclut la structure après avoir interrogé certains résidents de la zone. Les gangs sont venus vers 22 heures 40, à bord de 3 motocyclettes transportant chacune au moins deux hommes lourdement armés.

Selon l’organisme de défense des droits humains, Antoinette Duclaire a été tuée d’au moins 7 balles et Diego Charles en a reçu 2. Wilgens Polynice est la seule peronne à être sortie blessée dans ce massacre, révèle le RNDDH qui condamne les conclusions hâtives et irresponsables du CSPN, incombant les charges au groupe dénommé «Fantom 509».

Parmi les 20 victimes recencées, Antoinette Duclaire est la seule personne rapporté par le RNDDH à être atteinte de plus de 5 balles. Elle a reçu sept (7) balles dont une (1) à la tempe gauche, une (1) à la joue gauche, une (1) au bras gauche, deux (2) au sein gauche et deux (2) autres balles au bras droit. Elle se trouvait au volant de sa voiture qui n’a même pas une égratignure, devant la barrière de la maison de Diego CHARLES.

Antoinette Duclaire et Diego Charles portent à au moins 5 la liste des journalistes tués en Haïti de 2018 à nos jours. Aucun dossier des 3 premières victimes n’a abouti à un jugment du fait que l’appareil judiciaire ne travaille que 4 mois par an depuis 2018, regrette l’instance des droits humains.

N’ayant aucun doute qu’un climat de terreur est instauré dans le pays avec la complicité des autorités étatiques, où les droits fondamentaux de l’homme sont constamment violés, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) appelle une fois de plus à une mobilisation citoyenne. Ce, pour exiger le respect et la réalisation des droits de la population haïtienne.

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