L’expression de la raison- JouthePolitique-Colère

Menaces, sexe, fanfaronnade, Joseph Jouthe ou l’expression de la déraison

En tournée dans le Plateau central, le weekend écoulé, pour désamorcer un mouvement des employés de la fonction publique exaspérés du non-paiement par l’État de plusieurs mois de salaire, Joseph Jouthe en a profité pour se vanter. L’exercice s’assimile à un coup de maitre du Chef du gouvernement au même titre que ce fonctionnaire tapi dans l’ombre dans cette saga d’enregistrement à l’insu de Joseph Jouthe.

À Hinche, le spectacle comparable à une scène théâtrale était également l’occasion pour le Premier ministre, Joseph Jouthe, de se ressourcer. La version audio, enregistrée sans l’aval du PM, retrace des épisodes à Thomonde, ville natale de Joseph Jouthe, où le concerné débutait ses premières conquêtes amoureuses. Les histoires d’enfance s’enchaînaient, les éclats de rires enveloppaient la salle, apparemment réservée à la rencontre. Et quand arrivait le moment d’évoquer les dossiers institutionnels, le ton a changé.

‘’Le Premier ministre est le Chef de l’administration publique’’ a-t-il rappelé à ses interlocuteurs, avant de les confier un acte dangereux qu’il envisageait de poser à l’encontre des employés du ministère de l’Économie et des Finances.

‘’Vous avez été au courant de ma déclaration quand il a été question de payer les policiers’’, s’est-il adressé au groupe d’employés. ‘’Je pensais à les révoquer tous aux premières heures du lundi’’, a-t-il soutenu en référence au comportement des cadres du MEF, suspectés de ne pas se mettre à l’ouvrage pour faciliter le processus de paiement.
S’agissant de sa personnalité et de son ascension fulgurante, le Chef du gouvernement ne lésinait pas sur les moyens de se glorifier.

‘’Je me suis entendu avec le président Jovenel Moïse. Je lui ai dit de ne pas compter sur moi, s’il ne voulait pas réaliser quelque chose. Je ne suis pas une marionnette, non plus un politicien’’, a-t-il résumé.

Dans ses élucubrations, le Premier ministre Joseph Jouthe s’est fendu dans un exercice d’auto-méditation. ‘’Etant donné mon caractère d’homme intransigeant, je me demande comment ils font pour me tolérer, car je ne me retrouve pas dans la peau d’un haut fonctionnaire de l’État’’, s’est-il défendu.

Le personnage de Joseph Jouthe fait montre de sa niaiserie en lançant des propos désobligeants même avec les conséquences que ça valait. ‘’Si je savais comment faire pour détruire l’État, je le ferais déjà’’, s’est-il réjouit.

Hervé Noel / HIP

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