Mobilisation : Des agents de la PNH ont fait 2 morts et plusieurs blessés au bas de Delmas

Les mouvements de protestation en réponse à l’annonce, dans les prochains jours, de l’augmentation des prix des produits pétroliers sur le marché local s’intensifient dans la capitale haïtienne et dans certaines villes de province.

Ce mardi 13 septembre, le pays est une nouvelle fois en ébullition, diverses communes dont Port-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville s’étaient réveillées en mode « Lock »; la circulation était au point mort dans ces zones.

Dans la commune de Delmas, des citoyens ont érigé des barricades faites de troncs d’arbres, de grosses pierres et même des billboards publicitaires sur la chaussée, en vue d’exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis du premier ministre haïtien qui, lors d’une annonce à la nation, a clairement annoncé la révision à la hausse des prix de l’essence en Haïti, dans un contexte marqué par l’accroissement du phénomène de l’insécurité et la cherté de la vie.

La situation était particulièrement tendue au niveau de la route de « Piste », où certains membres de la communauté de la cité dénommée « Try » entamaient un mouvement de protestation. Des agents de la Police Nationale qui s’opposaient à ce mouvement ont, dans un premier temps, fait usage de gaz lacrymogènes en vue de disperser la foule, suite à l’insistance des protestataires, les officiers de police ont, dans un second temps, fait feu dans toutes les directions. Bilan : deux morts dont une femme enceinte et plusieurs blessés parmi les membres de cette communauté qui n’étaient même pas impliqués dans ce mouvement de protestation, dénoncent certains citoyens de la zone.

« Les policiers étaient venus intentionnellement pour commettre cet acte, ils sont descendus brusquement du véhicule de police et ont pointé leurs armes en notre direction, se mettant à faire feu dans toutes les directions. C’est alors que je me suis rendu compte que c’était du sérieux. À ce moment-là, j’ai couru à toute jambe en direction d’une maison de la zone pour y prendre refuge », raconte ce riverain, indiquant s’il n’avait pas agi en ce sens, il serait compté parmi les victimes. Il dénonce le comportement des policiers, tout en demandant à l’inspection générale de l’institution de faire la lumière autour de ce crime.

Le premier ministre-président est généralement reproché de son silence assourdissant face à la situation du peuple haïtien. Il a tenté de briser la glace, lors d’une adresse à la nation le dimanche 11 septembre dernier, mais cette prise de parole a plutôt jeté de l’huile sur le feu de la mobilisation dans un pays qui s’embrase.

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