Montana: des militants ont tenté de perturber la cérémonie de signature de l’Accord du 30 août
Les militants remontés contre les membres de la Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise (CRSHC), ont saccagé la salle Franck de l’hôtel Montana en recourant à une manifestation d’une rare violence. Ils réclament le choix du sénateur Joseph Lambert à la tête du Palais national.
Quelques heures après les incidents, les organisateurs ont repris le processus de présentation et de signature de l’Accord du 30 août.
Au moment d’éditer ces lignes, au moins 200 signatures ont été collectées, selon des sources dignes de foi. La Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise n’entend pas renoncer au chantier destiné à proposer à la nation un document inclusif reflétant l’adhésion de la majorité, a insisté sa coordinatrice, Magalie Comeau Denis.
Au terme de plus de six mois de réflexion, de débats, d’échanges entre des acteurs de tendances diverses, la CRSHC n’entend pas arrêter à mi-chemin. Magalie Comeau Denis annonce qu’un système de signature en ligne a été mis sur pied afin de récolter un nombre infini d’adhérents.
L’accord politique devant dessiner la gouvernance post-Jovenel peaufiné le 29 août, a déjà récolté un nombre important de signatures, rappelle l’un des membres de la Commission.
Les incidents survenus, lundi, à Montana, n’auront aucune incidence sur le processus. La Commission promet d’informer l’opinion publique sur l’évolution du document. Incessamment, la presse sera conviée pour les mises à jour, a garanti Magalie Comeau Denis
L’attitude des militants se réclamant de partisans de Joseph Lambert traduit une petite victoire, selon l’ancien député Joseph Joël Louis. Il est le signe d’une vitalité démocratique, a-t-il considéré.
L’intrusion soudaine d’une dizaine de militants pour troubler la cérémonie appartient déjà au passé, selon les commissaires. Le comportement des manifestants résultent d’un manque de maturité et d’intolérance, a qualifié l’ancien député de Mirebalais, Abel Descolines, porte-parole du Collectif des anciens députés de l’opposition et alliés (CADOA).
