Pénurie de carburant: les scènes de protestations s’enchaînent, P-au-P et ses environs bloqués

Toutes les activités ont été paralysées à Port-au-Prince, ce jeudi 21 octobre, en raison des protestations des conducteurs de motos contre la pénurie d’essence. Ce mouvement de protestation coïncide avec la grève des camionneurs contre l’insécurité. 

À Delmas, les routes ont été bloquées par des pneus en feu, des panneaux publicitaires et des pierres. Les banques, les stations-service et les supermarchés ont été fermés pendant toute la journée. Les écoles qui avaient ouvert leurs portes avant les manifestations ont dû libérer les enfants en milieu de journée. « Nous ne pouvons pas travailler sans essence alors que nous avons des familles sous nos responsabilités », ont déclaré les conducteurs de motos. À Delmas 32, certains motocyclistes ont laissé leurs véhicules au milieu des rues pour bloquer la circulation. À Delmas 47, des barricades de pneus enflammés y ont été érigées.

« Les flics viennent de nous attaquer avec du gaz lacrymogènes. Pourtant, ils sont dans la même situation que nous », a déclaré un protestataire. Les camionneurs qui risquent quotidiennement leur vie à Martissant, l’une des routes les plus dangereuses d’Haïti où plusieurs gangs font la loi, cessent de travailler pour pousser les autorités à remédier à cette situation, selon leur déclaration. 

Dans l’après-midi, le directeur de la police haïtienne, Léon Charles, a démissionné dans un contexte de kidnapping et de violence des gangs. 16 missionnaires américains et un canadien ont été enlevés à Croix-des-Bouquets avec leur famille, samedi 16 octobre, près de la capitale haïtienne par le gang notoire, 400 Mawozo. La police haïtienne, accusée de corruption et de complicité avec de puissants gangs, est incapable de faire face aux groupes armés qui sont plus présents et mieux équipés que les policiers.

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