Petite-Rivière de l’Artibonite : des conflits armés supportés par le pouvoir

Des membres de la population civile accordent une semaine au premier de facto Ariel Henry, au directeur général a.i de la Police nationale d’Haïti (PNH), Frantz Elbé pour adresser le dossier des conflits armés qui endeuillent des familles à Petite-Rivière de l’Artibonite, prévient André Saint-Louis, notable de la commune.

Les conflits armés à Petite-Rivière de l’Artibonite ont déjà causé au moins une dizaine de morts, selon André Saint-Louis, membre de la société civile de la ville. Cette résurgence des actes de violence résulte des décisions abracadabrantes adoptées des autorités gouvernementales et policières. André Saint-Louis évoque le transfert de l’ancien directeur départemental de l’Artibonite de la PNH (DDA/PNH), Jacques Ader, acteur de premier plan dans l’élimination du redoutable chef de Odma, la non utilisation du Sous-Commissariat de Moreau, pratiquement achevé qui témoigne d’un complot du pouvoir visant à remobiliser les groupes armés, dénonce André Saint-Louis.

À ces considérations, il fait état de l’indifférence des autorités locales face à la violence normalisée par les criminels liés à la base « Gran grif ». Des appels à l’aide, des manifestations organisées par des citoyens pour interpeller les dirigeants responsables sont restés lettre morte. Au regard de ces faits, André Saint-Louis met en cause la complicité du pouvoir de facto dans le pourrissement de la situation sécuritaire dans le Bas-Artibonite.

La diminution des actes de banditisme et de criminalité constatée durant les derniers mois relève d’une parodie de paix enclenchée à l’initiative de la communauté de Petite-Rivière de l’Artibonite. Pour André Saint-Louis, sans une campagne de désarmement, l’initiative de paix envisagée est de l’imaginaire. En outre, les bandits de Savien se sont repliés pour rebondir. Des soldats de l’organisation criminelle « 400 Mawozo », des bandits de la base « Izo », des assassins du redoutable gang « Kokorat san ras » ont grossi les rangs de la fraction armée « Gran grif », mettant à l’épreuve la paix publique, de l’avis d’André Saint-Louis.

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