Port-au-Prince : Au Forum du HCT, Ariel Henry s’est abonné à la routine
Les mêmes promesses annoncées depuis 2 ans reviennent sur la table au Forum sur la sécurité, les élections et la gouvernance politique initié par le Haut conseil de la transition (HCT). Certains participants qui sont repartis insatisfaits, estiment que le pouvoir tourne en rond.
Deux journées de grande mobilisation sur des sujets d’intérêt collectif ont laissé la majorité des participants sur des notes d’insatifation. Le Forum sur la sécurité, la gouvernance politique et les élections a pris fin, mercredi, avec des engagements ressassés par un gouvernement qui s’affiche étranger aux défis.
Le premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry, n’a rien innové dans son discours. Le rétablissement de la sécurité, la bonne gouvernance, la mise en commun des forces sociales sont entre autres thématiques qui ont dominé ses propos.
« Oui, nous devons mobiliser davantage de ressources financières pour payer nos forces de l’ordre, les équiper et les former. Oui, nous devons étoffer notre armée et bien définir son rôle et ses modalités d’intervention en soutien à la PNH pour l’accompagnement de certaines tâches spécifiques », a repris Ariel Henry.
Le pouvoir de facto qui promet d’engager le pays sur la voie démocratique en rétablissant les institutions républicaines fait peu pour rallier l’acte à la parole. Selon les termes de l’Accord du 21 décembre, la mise en place d’un nouveau Conseil électoral provisoire (CEP), est imminente dans l’exécution de la feuille de route politique. Cependant, le projet piétine, Ariel Henry s’est abonné à renouveler les mêmes discours.
« La première tâche du prochain CEP sera d’organiser une consultation populaire en vue de valider les modifications apportées. Cette étape nécessaire et indispensable devra être franchie, dans un court laps de temps, parce que l’organisation des élections générales en dépend », a-t-il soutenu.
Des résultats rapides, le Chef du gouvernement s’est accroché à son discours visant à berner l’opinion. Pour lui, le Forum marque une ère nouvelle, celle des actions urgentes contre l’insécurité.
« Je peux vous dire que dans les jours et les semaines qui viennent, vous aurez l’occasion de voir des changements significatifs, tant au niveau de la sécurité que de la gouvernance de notre pays. Mettons-nous au travail, car la tâche est immense et le temps nous est compté », a formulé le neurochirurgien.
En parallèle, son message contestant la demande d’une intervention militaire étrangère en Haïti étonne plus d’un. Ariel Henry, nie avoir constaté l’impuissance des forces nationales face aux defis sécuritaires imposés par les gangs. Rare nouveauté dans son discours !
