Port-au-Prince : énième cambriolage au greffe du Parquet, FJKL et APM condamnent

Des individus non identifiés ont cambriolé le greffe du nouveau local du parquet de Port-au-Prince dans la nuit du mercredi 24 mai. Des dossiers sensibles et des corps du délit ont disparu après ce cambriolage. Une action que condamne avec véhémence la fondation JE KLERE.

Définitivement, le destin du Parquet de Port-au-Prince est lié aux cambriolages. Dans la soirée du mercredi 24 mai, le nouveau local du Parquet de la Capitale a été la cible de dévaliseurs qui ont emporté documents sensibles et corps du délit. « Un coup de massue asséné tant au système judiciaire qu’aux détenus en attente de jugement », c’est ce à quoi la fondation assimile ce nouvel acte de cambriolage dont a été l’objet le greffe du parquet.

La FJKL qui condamne avec la plus grande rigueur cet acte qui montre une nouvelle fois la faiblesse du système judiciaire haïtien, révèle que l’attaque a été produite aux environs de 10 heures dans la soirée. Des dossiers sensibles et des corps du délit ont disparu après ce cambriolage. Selon l’organisation, le parquet est abandonné à lui-même la nuit. Les agents de sécurité n’y mettent pas les pieds.

La FJKL soutient que ces cambriolages à répétition auront de graves conséquences sur le bon fonctionnement du système judiciaire haïtien déjà en lambeaux. Ce sont les détenus qui paieront les frais, regrette l’organisation dont Marie Yolène Gilles est la directrice exécutive.

Même son de cloche du côté de l’Association professionnelle des magistrats (APM). Ce nouveau cambriolage met une nouvelle fois à nue la vulnérabilité du système judiciaire haïtien, selon le responsable de l’APM, le juge Marthel Jean Claude. La disparition des dossiers sensibles et des corps du délit lors de ce cambriolage est un coup dur pour certains détenus qui croupissent derrière les barreaux en attente de jugement, soutient le magistrat.

La FJKL rappelle que ce n’est pas la première fois que ces faits se produisent au niveau du parquet. En février dernier, trois présumés bandits, à savoir Dorival John Wesney, Charles Hans et Thomas Wendy James ont été arrêtés et mis en garde à vue au parquet de Port-au-Prince pour avoir été impliqués dans des actes de criminalité. Ils se sont échappés de la cellule où ils ont été gardés à vue.

La FJKL qui croit que le règne de l’impunité doit arriver à terme dans le pays, invite les autorités concernées à diligenter une enquête afin de trouver et punir toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans ce nouvel acte de cambriolage dont a été le théâtre le parquet de Port-au-Prince.

Dans la foulée, c’est le silence radio du côté du gouvernement. Même le ministère de la justice n’a pipé mot sur ce nouveau cambriolage.Selon plus d’un, c’est la preuve que la question de la justice est le cadet des soucis du gouvernement d’Ariel Henry.

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