Port-au-Prince : une capitale sans hôpitaux, la santé en détresse
La capitale haïtienne n’est plus qu’un champ de ruines. Port-au-Prince, rongée par une violence inouïe, agonise sous les assauts des gangs armés qui dictent leur loi. Les balles sifflent jour et nuit, arrachant des vies, brisant des familles. Mais dans ce chaos indescriptible, c’est le secteur de la santé, déjà meurtri, qui subit le coup fatal. À mesure que les blessés affluent, les hôpitaux ferment leurs portes, submergés par l’insécurité ou détruits par la barbarie.
Sur la longue liste des établissements contraints de cesser leurs activités figurent des noms qui, autrefois, incarnaient l’espoir : l’Hôpital Général, le plus grand centre hospitalier du pays, l’Hôpital Français, l’Hôpital Saint-François de Sales, ou encore Médecins Sans Frontières, l’unique hôpital qui prenait en charge les grands brûlés. Des lieux où l’on soignait, où l’on sauvait des vies, ont été réduits au silence, certains pillés, d’autres incendiés. L’Hôpital de la Renaissance, près de la cathédrale, n’est aujourd’hui qu’un amas de cendres, victime de la folie destructrice qui s’abat sur la ville.
Plus d’une vingtaine d’hôpitaux et de centres de santé, de Delmas à Martissant, en passant par Carrefour-Feuilles et le Bicentenaire, sont désormais fermés. Des zones entières de Port-au-Prince, où des centaines de milliers d’âmes survivent tant bien que mal, n’ont plus accès aux soins. La maternité Isaïe Jeanty de Chancerelles, le Centre psychiatrique Mars & Kline, le Centre de Santé Aurore de Bel-Air, et bien d’autres ne répondent plus. À chaque nom rayé de cette liste, c’est une lumière qui s’éteint, laissant les malades, les blessés et les femmes enceintes livrés à eux-mêmes dans une ville devenue invivable.
L’Hôpital de la Paix, seul établissement encore fonctionnel, porte bien mal son nom. « Nous sommes dépassés », confie, à bout de souffle, le directeur de cet établissement. Les couloirs débordent de blessés, victimes de balles perdues ou de violences extrêmes. Le personnel, épuisé et sous-équipé, lutte dans des conditions désespérées pour sauver ceux qui peuvent encore l’être. Mais combien de temps tiendront-ils ? Combien de vies devront encore se perdre avant que cet ultime rempart ne cède à son tour ?
Port-au-Prince, jadis vivante et fière, n’est plus qu’un cauchemar éveillé. Le bruit des armes a remplacé celui des sirènes d’ambulance. Les hôpitaux, ces lieux qui symbolisaient la vie, sont devenus des cibles. Les médecins, autrefois héros du quotidien, craignent désormais pour leur survie. Les malades meurent en silence, les femmes accouchent dans la peur, les blessés agonisent sans soins. « Aucun centre de maternité publique n’est fonctionnel », a déclaré le Dr Ronald Laroche au quotidien Le Nouvelliste. « Des femmes enceintes meurent faute de soins, les médecins étant bloqués par l’insécurité. »
Le secteur de la santé, dernier souffle d’humanité dans une ville déchirée, s’effondre. Et avec lui, c’est toute une population qui sombre dans le désespoir. Port-au-Prince pleure, saigne, crie… mais personne ne semble l’entendre. Les autorités se succèdent, mais les problèmes restent intacts. Le nouveau gouvernement, dirigé par Alix Didier Fils Aimé, doit lutter pour rouvrir les hôpitaux. La capitale ne peut rester en deuil, et toute une nation ne peut enterrer, chaque jour, un peu plus son avenir.
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