Prestation de serment du CEP : la Présidence multiplie les démarches

La Présidence n’entend pas outrepasser la loi sur la validation des 9 membres du Conseil électoral, a révélé l’un des conseillers politiques du Président Jovenel Moise. Patrick Crispin confirme que le Palais national s’est déjà engagé dans des pourparlers avec des autorités du ministère de la Justice et de la Sécurité Publique pour porter les juges de la Cour de Cassation de la République à autoriser la tenue de la cérémonie de prestation de serment des membres du CEP.

Les démarches devant aboutir à la prestation de serment des membres du Conseil électoral provisoire progressent, à en croire Patrick Crispin. Selon les détails communiqués par ce conseiller politique de Jovenel Moise, les juges de la Cour de Cassation, jusque-là réticents à la tenue de la séance, devront incessamment faire droit à la requête des autorités du MJSP pour valider le pouvoir des conseillers électoraux.

Il revient à la Cour de Cassation de faire valoir sa compétence dans le cadre de ce dossier et écarter les doutes en ce qui concerne les velléités de faire obstacle à l’institution électorale, a analysé Patrick Crispin.

En dépit du fait que les négociations avancent, aucune date n’a été retenue pour la tenue de la séance, avance le conseiller Crispin. Dans la foulée, la Présidence nie avoir l’intention de modifier la Constitution. La décision de mettre sur pied un nouveau CEP répond à des exigences constitutionnelles, poursuit Patrick Crispin.

Le nouveau CEP, selon l’arrêté nommant ses membres, est appelé à organiser un référendum et des élections en 2021. Une mission inconstitutionnelle, dénoncée par des organismes de défense des droits humains, des organisations politiques et des forces vives de la nation.

Il importe de signaler que Guichard Doré, une autre voix de la Présidence, dans le cadre d’une tournée médiatique la semaine écoulée, a évoqué l’absence d’arguments constitutionnels pour justifier le caractère légal de la cérémonie de prestation à la Cour de Cassation des juges le Conseil électoral provisoire. Sur ce dossier bien précis, le Palais national parle un double langage.

H.N/ Haiti Infos Pro

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