Programme humanitaire américain : le système d’identification haïtien mis à l’épreuve

Depuis l’annonce du président américain Joe Biden, relative à la mise en place d’un programme humanitaire appelé « Humanitarian Parole » destiné à accueillir un total de 30. 000 migrants provenant du Nicaragua, de Cuba, du Venezuela et d’Haïti chaque mois, la présence de citoyens en quête d’un passeport ne cesse de se multiplier devant la direction de l’immigration et de l’Emigration en Haïti.

Ce mardi 10 janvier 2023, la circulation est totalement impraticable au niveau de Lalue, où des centaines de citoyens se trouvant à l’extérieur de l’institution se bousculaient pour avoir accès à l’enceinte du bâtiment. Ils viennent pour la plupart de diverses régions du pays, débarquent dans la capitale haïtienne en vue de retirer ou de solliciter un document de voyage dans la perspective de leur éventuelle participation au programme américain.

Certains demandeurs reprochent à l’Etat haïtien de ne pas être en mesure de livrer des documents d’identité à ses citoyens, alors que cela relève de sa mission première. Ces citoyens qui disent en avoir marre de la situation du pays, ne souhaitent que le quitter, question de fuir l’insécurité, la cherté de la vie et la crise politique sempiternelle qui bouleverse leur existence.

D’autres lieux d’émission ou de livraison de passeports éparpillés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince sont également saturés, des centaines de demandeurs y font le pied de grue quotidiennement.

Pour calmer les esprits face à la flambée de la demande, le directeur de l’immigration, déclare exclusivement à HIP que l’institution a la capacité de livrer près de trois cents passeports par jour. Une déclaration qui contraste avec la réalité.

Notons qu’une situation similaire est également constatée au niveau des divers bureaux de l’Office National d’Identification dans plusieurs communes du département de l’Ouest.