Protestation policière : des agents réclament les cadavres de leurs frères d’armes tués par des bandits

Les policiers n’en démordent pas dans leur quête de justice en faveur de leurs frères d’armes tombés sous les balles des gangs armés, particulièrement ceux tués par les bandits du gang « Gran Griff », le 25 janvier 2023 à Liancourt (Artibonite).

Une nouvelle fois, ce lundi, ils étaient plusieurs dizaines à fouler le macadam à la Cité de l’Indépendance pour réclamer des matériels et équipements adéquats leur permettant de mener à bien leur mission. Ces agents de l’ordre qui ont reçu le soutien d’une bonne partie de la population, demandent aux responsables de l’institution policière de prendre des mesures afin de récupérer les cadavres des policiers à Liancourt.

« Il est inacceptable que les policiers qui ont la mission d’assurer la sécurité du peuple haïtien soient devenus la proie facile des gangs armés qui sèment la terreur en toute quiétude dans la République », dénonce un policier-protestataire qui responsabilise les autorités de l’Etat dans cette situation.

« Les membres du haut état-major de la Police Nationale d’Haïti qui ont la charge d’assurer le bon fonctionnement de l’institution policière et de protéger ses membres agissent à l’encontre de leurs prérogatives. Ils se contentent de jouir des privilèges découlant de cette fonction, laissant les policiers à la merci des gangs armés », déplore un autre agent de l’ordre. Il assure qu’aucun policier évoluant dans le département de l’Artibonite travaillera tant que les corps de ses frères ne soient récupérés.

Ces policiers accusent le premier ministre Ariel Henry qui, disent-ils, ne manifeste aucune volonté de résoudre le problème d’armements et de matériels auquel la police Nationale d’Haïti est confronté.

Dans la même veine, des mouvements de protestation ont été organisés dans les villes de Saint-Marc et de Jérémie où des membres de la population ont répondu présents aux côtés des policiers. Notons que, selon le rapport du service de renseignement de la Police dans l’Artibonite, l’attaque qui a couté la vie à sept(7) policiers dans la commune de Liancourt, a été planifiée à Port-au-Prince par 3 hauts gradés de la PNH ayant des liens avec trois (3) gangs dans l’Artibonite, un gang de l’Ouest et une organisation politique.

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