Rareté du diesel sur le marché haïtien

La rareté de carburant revient dans la capitale haïtienne. Des chauffeurs et consommateurs, ayant dénoncé cette rareté et le marché noir qui va avec, se disent aux abois. Sur la façade principale de certaines stations d’essence est inscrit : « Pas de diesel, nous attendons livraison» selon ce qu’a constaté des reporters d’Haïti Info Pro, ce samedi 18 juillet.

Sous un soleil ardent, un chauffeur attend des passagers. Un homme de peine hèle dans une voix étouffée « Gérald Bataille ». Dans sa camionnette regorgée de graffitis, le chauffeur avance son véhicule de temps en temps pour prendre la place de celles qui partent avant la sienne. Le diesel est rare dans les pompes à essence. Cependant, dans les rues dans des récipients de toutes msortes le prix varie entre 300 à 350 gourdes le galon alors qu’il coûte en temps normal 185 gourdes », a souligné ce chauffeur comme pour réagir sur la rareté de carburant.

Un autre chauffeur abonde dans le même sens révélant que parfois il est obligé de soudoyer certains pompistes afin de pouvoir faire le plein, tout en exigeant aux autorités de prendre leurs responsabilités. « Le prix du diesel est revu à la hausse dans le marché informel alors que le prix des courses reste le même. Nous demandons aux autorités de prendre leurs responsabilités», a-t-il déclaré.

S’il n’y a pas d’embouteillage dans des stations d’essence comme cela se produit d’habitude quand il y a une rareté de gazoline, certains observateurs estiment que cela est dû à l’infime quantité de véhicules utilisant le diesel en Haïti. Cette situation était pareille à Turgeau, à Nazon et au Carrefour de l’Aéroport.

Rappelons que depuis un an la rareté de carburant est devenue monnaie courante en Haïti. Ce qui inquiète de plus en plus la population considérant que l’État haïtien n’a pas vraiment de contrôle sur le marché des produits pétroliers.

Joubert Joseph / HIP