Récupération du Commissariat de Gressier : le maire Vladimir Bertrand contredit Rameau Normil
Depuis les dernières 72 heures, la commune de Gressier est pratiquement livrée aux mains des gangs armés de «Viv ansanm», déplore l’agent exécutif intérimaire Jean Vladimir Bertrand. Il conteste le directeur général de la Police nationale d’Haïti PNH, Rameau Normil qui affirme avoir récupéré le Commissariat de la commune.
Le commandant en chef de la PNH Rameau Normil n’avait rien à faire que d’offrir lundi dernier pour sa première sortie publique un point de presse. À la Direction générale de la PNH, à Clercine, le chef de police a opté pour une communication verrouillée question d’éviter toute question embarrassante liée à la situation de Gressier.
Une approche qui s’était révélée payante car le responsable de la PNH, Rameau Normil tout comme le chef du contingent kenyan ont eu droit à une approche sans obstacles pour accoucher leurs discours, observe-t-on. Le sujet brûlant lié à la situation de Gressier n’a pu être abordé par les journalistes.
À Gressier, la semaine dernière, la démonstration de la PNH visait à empêcher la démolition totale du bâtiment logeant le Commissariat de Gressier par les gangs criminels et non une intervention visant à consolider l’espace et le territoire, a commenté l’agent exécutif intérimaire Jean Vladimir Bertrand. Ce dernier désapprouve la thèse selon laquelle le Commissariat est sous le contrôle des policiers. Contrairement aux informations communiquées par le directeur général de la PNH Rameau Normil, qui se vante d’avoir récupéré l’infrastructure policière, l’édile conteste et rappelle que les bandits s’approprient l’espace.
Les agents des unités spécialisées dépêchés à Gressier ont été contraints de fuire la zone pour prendre refuge à Léogane, a rapporté le président du Conseil communal sur les ondes de Radio Kiskeya ce mardi. Dans l’intervalle, les bandits s’octroient plus de territoires, rançonnent des résidents, imposent des droits de péage sur la route nationale numéro 2.