Rentrée des classes du 3 octobre 2022 : un pari perdu d’avance

La réouverture des classes préalablement fixée au 5 septembre 2022 a du être reportée au 3 octobre prochain en raison notamment de l’indisponibilité des produits pétroliers sur le marché, la misère et l’insécurité qui prévalent dans le pays, prétextait le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle.


Tandis que les raisons évoquées par les responsables du MENFP demeurent, cela n’empêche cependant à ces derniers de maintenir au lundi 3 octobre la réouverture des classes pour l’année académique 2022-2023.

À 24 heures de cette date décisive, les vendeurs des fournitures classiques peinent à écouler leurs produits. Tissus, livres, cahiers, crayons, plumes, chaussures, chaussettes, nœuds, ne sont visités que par la poussière tant les parents se font rares dans les marchés publics, rapportent certains vendeurs.
Pour eux, il est impossible que la nouvelle année académique soit lancée lundi prochain tenant compte de la réalité actuelle du pays.

« À pareille date, les espaces dans les marchés publics dédiés à la vente des fournitures sont souvent remplis de parents accompagnés de leurs enfants qui s’empressent d’acheter ces matériels scolaires dans la perspective de la réouverture des classes », se rappelle un bouquiniste, indiquant n’avoir écoulé même un exemplaire depuis environ 3 jours.
Fort de cette réalité, Pierre William se dit convaincu que les salles de classes sur l’ensemble territoire du pays seront inexorablement orphelines d’élèves le lundi 3 octobre prochain. « Je suis prêt à parier tout ce que j’ai comme moyen économique contre quiconque ayant une idée contraire », déclare ce père de famille.

En ce qui a trait à la garantie donnée par le ministre de l’Education Nationale et de Formation Professionnelle autour de la rentrée des classes à la date du 3 septembre prochain, certains vendeurs d’objets classiques disent ne pas prendre au sérieux le ministre Nesmy Manigat, indiquant que ce dernier fait partie d’une équipe gouvernementale dont le mensonge constitue la marque de fabrique.

Pas plus tard que vendredi dernier, le coordonnateur de l’UNNOH, Josué Merilien, a soutenu que la réouverture des classes, de la manière qu’a voulu le titulaire MENFP qu’elle se fasse, sera indubitablement ratée, estimant que le moment n’est pas propice tenant compte des manifestations violentes qui se réalisent momentanément dans le pays, la rareté du carburant et le phénomène de l’insécurité.

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