Répression policière : le collectif « Nou Pap Dòmi » dénonce un « guet-apens »

24 heures après les violences policières enregistrées lundi matin lors d’un sit-in contre la violence des bandits armés, le collectif « Nou Pap Dòmi », initiateur de ce mouvement anti-insécurité, est vite monté au créneau, à travers une note de presse publiée le mardi 7 juillet, en vue de dénoncer ce qu’il appelle un guet-apens des agents des forces de l’ordre contre des manifestants pacifiques.

« La police était absente au sit-in bien qu’elle en a été notifiée. Des policiers ont encerclé les citoyens en les envahissant à 11 heures, alors que la foule se grossissait. C’était un véritable « guet-apens », a dénoncé l’organisation de Petrochallengers « Nou Pap Dòmi » fustigeant une attitude criminelle des différentes unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti (PNH).

« Le déploiement inapproprié d’un tas d’unités de la Police Nationale d’Haiti (PNH) avec des individus suspects portant des armes lourdes au mouvement « Pour La Vie » avec la manifestation des professeurs à l’Avenue John Brown, est un signal clair que le pouvoir a choisi de faire des exactions de toutes sortes sur la population », poursuit « Nou Pap Dòmi » dans sa note.

Par ailleurs, le collectif « Nou Pap Dòmi » a dénoncé un projet dictatorial du pouvoir exécutif pointant du doigt le chef du CSPN, le Premier ministre de facto Joseph Jouthe, le directeur général a.i de la PNH Rameau Normil qui, selon cette structure anti-corruption, violent le droit des citoyens sous les yeux des organisations de défense des droits humains, de l’office de la Protection du Citoyen (OPC) et de l’appareil judiciaire.

Toutefois, Nou Pap Dòmi n’entend pas baisser la garde face à la répression policière et les intimidations dont des militants font l’objet.

Manifestation des bandits armés

Alors qu’en milieu de journée ce mardi des gangs armés regroupés au sein du G9, coalition criminelle réputée proche du pouvoir PHTK selon des organisations de défense des droits humains, ont fait une démonstration de force dans des rues de la Capitale haïtienne sans être interrompus par les agents des forces de l’ordre.

Sur les réseaux sociaux des citoyens ont vite dénoncé l’inaction des autorités policières face une démonstration armée des associations criminelles dirigées par Jimmy Barbecue Chérizier, un ex-policier devenu chef de gangs, réputé proche du pouvoir PHTK, selon des rapports des organisations de défense des droits humains.

Joubert Joseph / HIP

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