RNDDH : les trois conseillers-présidents inculpés veulent la révocation du directeur général de l’ULCC

En s’obstinant à l’idée de remplacer l’avocat Hans Ludwig Jacques Joseph, à la tête de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) par une figure, les conseillers-presidents Dr Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, inculpés dans le cadre de l’enquête sur la tentative d’extorsion de 100 millions de gourdes à l’ancien président du Conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC), Raoul Pierre-Louis, veulent-ils se venger des conclusions du rapport de l’ULCC?

Le nouveau gouvernement conduit par le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé s’active à opérer des changements dans directions générales, des organes déconcentrés, des institutions autonomes afin de donner de nouvelles directives à la gouvernance de l’État. Dans cette dynamique, le Conseil présidentiel de transition (CPT) anticipe pour imposer des choix, selon le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). L’ULCC figure parmi les institutions visées par les trois membres du CPT, inculpés par la justice haïtienne dans le scandale de la BNC, rapporte Pierre Espérance.

Le défenseur des droits humains évoque deux rencontres organisées à l’initiative des conseillers-présidents Dr Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin pour exiger la révocation de Me Hans Ludwig Jacques Joseph à la direction générale de l’ULCC. Selon Pierre Espérance, le vendredi 15 novembre 2024, les conseillers-presidents, confortables en dépit de leur implication présumée dans la corruption, s’engagent dans des entreprises visant à compromettre l’avenir des institutions publiques déterminées à combattre la corruption. Il dénonce le comportement des autres membres du CPT qui se montrent complices des conseillers inculpés.